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Tornade, pluie... les intempéries font des dégâts en Bretagne

Tornade, pluie... les intempéries font des dégâts en Bretagne

Un article rédigé par Claire le Parc - RCF Sud Bretagne, le 3 septembre 2025 - Modifié le 3 septembre 2025

Tornade, rafales de vent, fortes pluies....Les intempéries ont provoqué d'importants dégâts, hier, en Bretagne. Ampleur du phénomène, rareté et perspectives. On fait le point avec le météorologue Stéven Tual. 

©pixabay©pixabay

Bâtiments soufflés, poteaux électriques à terre, champs de maïs pliés... Les dégâts après le passage d'une tornade, hier, à Guéhenno, dans le Morbihan, sont importants. On déplore 3 blessés. Ce phénomène est-il exceptionnel ? 

Non, en Bretagne on a en moyenne entre 5 et 10 épisodes tornadiques par an. Ce qui rend le phénomène atypique c'est son déplacement entre l'île de Groix et le sud de Ploërmel. La tornade a touché plusieurs endroits au sol, notamment dans des secteurs urbanisés. 

Dans quelle mesure peut-on prévoir un tel phénomène ? 

C'est très compliqué. On peut l'observer via le radar ou certains outils mais prévoir le passage d'une tornade sur un axe précis est impossible. Nos modèles ne sont pas assez performants. Une tornade peut faire 10 comme 100 mètres de diamètre, sauf que le minimum qu'on a pour observer un pixel de modèle c'est 1 km sur 1 km. Avec nos outils, on va plutôt pouvoir parler de risque de tornade sur des axes généralement étendus. Pour la journée de mardi, on était à 20 % de risque, pour ce mercredi, c'est 30%. 

Est-ce qu'on peut imaginer que ce genre de phénomènes puissent se développer ? 

Selon les études réalisées, il n'y aurait, a priori, pas plus de tornade. Tous les phénomènes orageux sont assez complexes à analyser dans le cadre du changement climatique. Pour le moment, on observe juste une augmentation potentielle de la taille des grêlons. 

La journée de mardi a également été marquée par de fortes précipitations. Les dégâts sont, là aussi, importants. Lorient a, notamment, été touché par des inondations.  Dans un communiqué, la ville explique ne pas avoir déployé les mesures préventives faute d'alerte météo préalable. Les phénomènes météo difficiles à anticiper sont-ils plus nombreux et si oui pourquoi ? 

Pour la tornade c'est donc très difficile à anticiper. Pour les précipitations intenses, il y a peut-être eu un dysfonctionnement sur la prévision météo parce que le front froid était bien visible sur le territoire avec des cumuls qui pouvaient  potentiellement être importants. C'est vraiment une petite zone qui a été concernée avec des intensités pluviométriques importantes. Parce que le cumul de pluie en lui-même n'est pas impressionnant mais ces pluies sont tombées en l'espace de 30 minutes. Toute cette eau ne peut être absorbée par les sols, elle va chercher à ruisseler, et dans des zones urbanisées on sait que cela peut générer des accumulations voir des inondations. 

Comment se prémunir de cela justement ? 

On parle d'un béton qui pourrait absorber l'eau. On sait aussi que depuis la seconde guerre mondiale on a perdu 30 % des zones humides et 30% des fossés, des endroits qui permettaient de stocker l'eau justement quand on avait de fortes précipitations. Aujourd'hui on sait qu'avec 1 degré de plus de réchauffement, on a 7% de vapeur d'eau en plus dans l'atmosphère donc des pluies qui vont être plus intenses sur des endroits de moins en moins préparés à accueillir cette eau. 

 

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