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Shoah : « Nommer toute une place du nom d'une déportée c'est unique »
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Shoah : « Nommer toute une place du nom d'une déportée c'est unique »

Un article rédigé par Aurélien Vurli - RCF Orne, le 12 février 2023  -  Modifié le 3 novembre 2023
Journal normand SHOAH : "Nommer toute une place du nom d'une déportée c'est unique"

80 ans après, ils sont revenus où leurs parents et cousins ont été déportés. La famille d'Édith Bonnem s'est rendu à Alençon dimanche 12 février à l'occasion de l'exposition « Édith et les siens ». Ils ont été très touchés par la place que prend leur famille dans l'espace à Alençon.

La réplique de la plaque commémorative au lycée Marguerite de Navarre (©Aurélien Vurli/RCF Orne) La réplique de la plaque commémorative au lycée Marguerite de Navarre (©Aurélien Vurli/RCF Orne)

Ils sont une vingtaine à s'être déplacés à Alençon ce dimanche 12 février. Accueilli dans aux Archives départementales de l'Orne, le plus jeune de la famille d’Édith Bonnem a 10 ans. Il lit attentivement les panneaux de l'exposition consacrée aux membres de sa famille. Une exposition réalisée par les Archives départementales de l'Orne dans le but d'illustrer la déportation des juifs de France pendant la seconde guerre mondiale au travers d'une famille qui a vécu à Alençon.

 

Herbert Friedemann est le petit cousin d'Édith Bonnem (©Aurélien Vurli/RCF Orne)

 

Herbert Friedemann est le cousin d’Édith Bonnem. Il a vécu à Alençon pendant la guerre et a aidé les Archives départementales de l'Orne pour cette exposition. Herbert Friedemann est venu de région parisienne, malgré son grand âge et sa difficulté à se déplacer sans sa canne. 

 

Journal normand "Je suis le seul qui ait connu cette période" Herbert Friedemann

 

« C’est un exemple qui est trop peu suivi dans la plupart des départements français. » Herbert Friedemann se réjouit que le nom d'Édith Bonnem à Alençon soit autant présent dans l'espace public. « Nommer toute une place, un centre social et en faire une exposition, je pense que c’est unique. Surtout pour une ville où la population juive n’était pas très importante. »

 

J’aimerais qu’on se souvienne que ce n’est qu’une histoire parmi d’autres

 

« J’aimerais qu’on se souvienne que ce n’est qu’une histoire parmi d’autres », espère Herbert Friedemann. Lui-même a vécu la guerre et est très marqué par l'Exode de 1940. Il fait le parallèle avec les images des Ukrainiens sur les routes au début de la guerre en février 2022. 

 

Daniel Heffes est installé en Israël depuis 45 ans (©Aurélien Vurli/RCF Orne)

 

Daniel Heffes, fait aussi le parallèle avec le sort des Ukrainiens : « Quand on a vu des femmes et des enfants sur les routes qui fuyaient, on pensait que c’était en train de recommencer ». Venu de Jérusalem pour 24 heures, Daniel Heffes est le petit cousin d'Édith Bonnem. 

 

 

Les images de la guerre en Ukraine nous on fait penser que c’était en train de recommencer

 

Installé en Israël depuis 45 ans, son français reste impeccable et son émotion est grande. « J’ai passé pas mal de temps à Alençon dans mon enfance pour rendre visite à mes grands-parents. C’est dans cette maison qu’il y avait une plaque commémorative car c’est là où habitait Édith Bonnem. » Cette plaque a été déplacée au lycée Marguerite de Navarre après que la maison, rue des Granges, ait été vendue.

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