Saule, voix engagée et parrain du « Bon Moment »: quand la musique rencontre l’écologie citoyenne

Depuis sa création en 2015, la fondation BEPlanet s’impose comme un acteur de la transition écologique et sociale en Belgique. Son ambition : fédérer et soutenir les projets durables menés par des collectifs de citoyens et des associations engagées. Partant du constat qu’il existe, sur tout le territoire belge, des centaines d’initiatives locales souvent méconnues mais d’une grande richesse, BEPlanet a décidé de créer des ponts entre les différents acteurs de la société. Son approche repose sur le principe de « partenariats gagnant-gagnant », où porteurs de projets, entreprises, institutions publiques et habitants d’un territoire collaborent pour construire des solutions concrètes.

C’est dans cet esprit que s’inscrit la campagne « Le Bon Moment de… », un vaste appel à projets lancé à l’échelle nationale. Le dispositif, développé en partenariat avec le Réseau des Médias de Proximité, offre aux lauréats un accompagnement sur mesure, une visibilité médiatique et surtout, une campagne de financement participatif particulièrement avantageuse : pour chaque euro récolté, la fondation double la mise jusqu’à un plafond de 3 000 euros. Le succès de cette première édition est indéniable : plus de 120 candidatures reçues, et 75 projets sélectionnés par un jury indépendant pour bénéficier de cet élan solidaire. Au cœur de cette dynamique, l’idée que la transition ne peut être décrétée d’en haut, mais doit se construire collectivement, à partir du terrain.

Saule, un parrain touché par l’énergie humaine des projets

C’est dans ce cadre que Saule a été approché pour devenir le parrain de la campagne. À la base, il ne connaissait pas la fondation BEPlanet, mais dès les premiers échanges, il a été séduit par la démarche. Pour lui, qui a toujours accordé une place importante à l’humain dans son travail artistique, cette proposition résonnait profondément. Il confie avoir été surpris par la vitalité des projets qu’on lui a présentés, et par l’énergie de celles et ceux qui les portent. 

Je ne me rendais pas compte qu’il y avait autant d’initiatives positives autour de nous 

Pour l’artiste, cette découverte a été un électrochoc positif, un rappel que l’espoir se niche dans les petits gestes et les engagements quotidiens.

Parmi les projets qui l’ont marqué, Saule cite  « L’Arbre qui pousse », une ferme pas comme les autres implantée en Wallonie, du côté d’Ottignies. Plus qu’un lieu de production agricole, c’est un véritable incubateur de projets, un espace où des entrepreneurs développent des activités porteuses de sens. Dans un contexte où le revenu agricole moyen représente à peine 44 % du salaire moyen, cette initiative veut redonner de la dignité au travail de la terre, tout en cultivant les liens humains. Le chanteur, touché par cette approche mêlant écologie, économie solidaire et développement personnel, affirme qu’il s’y rendrait volontiers avec ses enfants. Ce rapport intime à l’engagement trouve aussi un écho dans son propre parcours. Surnommé un temps le « chanteur bio » après avoir changé d’alimentation pour raisons de santé, Saule aime désormais élargir la réflexion : « On parle de manger bio, mais on pourrait aussi écouter bio », glisse-t-il, en dénonçant une certaine « malbouffe musicale ».

Tournée solidaire, concerts intimistes et retour aux sources

En parallèle de son engagement citoyen, Saule reste très actif sur la scène musicale. Il revient tout juste d’une tournée , celle des « Aventuriers d’un autre monde », une série de concerts solidaires un peu à la manière des Restos du Cœur. L’idée ? Réunir sur scène des artistes de renom : Zazie, Cali, Christophe Willem, Antoine Deli, Xam Hurricane, et Richard Kolinka, pour cette dernière édition, et de reprendre des titres cultes dans une ambiance électrique, tout en soutenant des causes humanitaires. Saule y a apporté son univers, sa voix singulière et une sincérité qui n’a pas laissé le public indifférent. « Franchement, il s’est passé un truc magique humainement », raconte-t-il, encore ému par les échanges et la communion ressentie avec les autres artistes et le public. Cette parenthèse artistique et solidaire confirme une fois encore que pour Saule, la musique n’est jamais déconnectée du monde qui l’entoure.

Mais ce n’est pas tout : l’artiste finalise actuellement son prochain album, attendu pour octobre 2025. Et pour le concevoir, il a choisi une méthode pour le moins originale : il s’est invité chez des particuliers pour jouer ses nouvelles chansons en petit comité, dans huit foyers différents. Ces concerts intimistes lui ont permis de confronter ses compositions au regard du public et d’ajuster sa sélection de titres. « Une chanson que je ne comptais pas garder pourrait finalement figurer sur l’album », avoue-t-il. Cette expérience, à la fois humaine et artistique, a confirmé une tendance : les gens parlent d’un « retour aux sources ». Et c’est exactement ce qu’il revendique. 

Et l’été sera chargé pour Saule, avec plusieurs rendez-vous incontournables : les Francofolies de Spa le 17 juillet, la Sainte-Anne de Péruwelz le 27 juillet, les Solidarités à Namur le 24 août, les fêtes de Wallonie à La Louvière le 27 septembre, avant une tournée complète dès l’automne. L’occasion pour le public de retrouver un artiste sincère, toujours en quête de sens, qui trace un sillon singulier entre musique, engagement et proximité.