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Santé mentale : le tabou persiste en Auvergne

Santé mentale : le tabou persiste en Auvergne

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - RCF Haute-Loire, le 16 octobre 2025 - Modifié le 20 octobre 2025
L'invité actu AuvergneClémence Chavarin - Parler de santé mentale reste encore "un tabou"

La santé mentale est la grande cause nationale de 2025. Pour en parler, de nombreuses actions se déroulent en Auvergne depuis le 1er janvier. Malgré tout, le tabou semble persister.

Clémence Charavin est la coordinatrice du projet territorial de santé mentale sur la Haute-Loire. © RCF Haute-LoireClémence Charavin est la coordinatrice du projet territorial de santé mentale sur la Haute-Loire. © RCF Haute-Loire

Les Semaines d’information sur la santé mentale (SISM) s’achèvent. Quelques événements restent programmés cette semaine en Haute-Loire. Mais globalement, l’édition 2025 est une réussite. Le « bilan est très positif », selon Clémence Charavin, coordinatrice du projet territorial de santé mentale sur le département altiligérien. Point positif cette année : il y a plus d’événements organisés sur la Haute-Loire qu’à l’accoutumée. Preuve, peut-être, que la parole commence à se libérer autour de ce thème.

 Cependant, il est « encore très tabou, surtout dans les départements ruraux comme la Haute-Loire », tempère Clémence Charavin. Selon elle, « ça fait encore peur, car c’est beaucoup associé à quelque chose de négatif, pourtant il y a un besoin d’en parler », poursuit la coordinatrice. Elle rappelle « qu’une personne sur cinq sera concernée, une fois dans sa vie, par une problématique de santé mentale ».


Néanmoins, une lueur d’espoir existe. En effet, la jeune génération semble plus sensibilisée, plus encline à parler de ce sujet. Pour une fois, les jeunes sont en avance sur ce sujet. « Pour eux, c’est une thématique connue et reconnue », appuie Clémence Charavin. Cependant, elle souhaite pouvoir « aller au-delà de ce public ». Son souhait : mieux faire connaître les dispositifs d’aide qui existent déjà. « Par exemple, Allo écoute ados ou Allo écoute parents, ils sont encore sous-utilisés sur le département. »


Un bilan mitigé pour l’année de grande cause nationale 


Autre frein à lever : la peur de la stigmatisation, encore très présente. « Il reste un gros travail à faire pour inciter les personnes dans le besoin à pousser la porte », poursuit notre invitée. Pour continuer le travail engagé depuis cinq ans maintenant, une nouvelle feuille de route est en cours d’écriture sur la Haute-Loire. Elle doit permettre de définir les priorités d’action pour la période 2026-2031. Les premières pistes mettent en avant le besoin d’être présent sur plusieurs thématiques comme l’emploi, le logement, la culture ou encore l’accès aux soins.


Reste le bilan de l’année de grande cause nationale. Pour Clémence Charavin, il y a du bon et du moins bon. Le positif : une belle mise en lumière. « Désormais, le sujet est sur la table », explique la coordinatrice. Le négatif : les moyens. « Nous sommes toujours confrontés à de grandes difficultés, comme l’accès aux soins ou la pénurie médicale, qui est très importante. »
 

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