Saint-Bonnet-le-Froid : Régis Marcon fête les 20 ans de ses trois étoiles

Il y a 20 ans, en 2005, le chef Régis Marcon était récompensé d’une troisième étoile au Guide Michelin pour son restaurant gastronomique de Saint-Bonnet-le-Froid. Une consécration, faisant de lui le plus grand chef d’Auvergne. Invité ce matin sur notre antenne, Régis Marcon se souvient très bien du moment où il l’a appris : « Le directeur du Guide Michelin m’a appelé pour me l’annoncer. » Pas vraiment une surprise pour lui : « On s’y attendait cette année-là. » Lui préfère surtout garder en mémoire les fêtes qui ont suivi, entouré de ses collaborateurs, « parce que c’est toujours un travail d’équipe ».

Mais comment garder 20 ans ces fameuses trois étoiles, compte tenu de l’exigence demandée au quotidien ? Réponse de Régis Marcon, du tac au tac : « Je ne sais pas s’il y a un secret. Quand je me lève le matin, j’essaie de faire de mon mieux pour mes clients. » Cet anniversaire « n’est qu’une étape, car nous devons toujours nous tourner vers l’avenir », poursuit le chef.

Clin d’œil du destin, les années en "5" portent chance à la famille Marcon. En 1995, Régis remporte le Bocuse d’Or, l’équivalent de la Coupe du Monde de la discipline. « Cette récompense m’a fait connaître à l’international. » 2005, la troisième étoile ; 2015, l’ouverture du Spa ; et 2025, la victoire de son fils Paul, lui aussi au Bocuse d’Or. Pour fêter tout cela, un grand événement est organisé aujourd’hui à Saint-Bonnet-le-Froid. Plusieurs grands chefs français sont attendus sur place. Le menu reprendra les plats signatures de la famille, victorieux des concours culinaires.

Un lien indéfectible avec Saint-Bonnet-le-Froid

L’idée de cette journée est aussi de mettre en avant le village de Saint-Bonnet-le-Froid. En tout, 900 personnes sont attendues sur place. Pour l’occasion, ce sont tous les commerces qui seront mis en avant. Un choix logique pour Régis Marcon : « On vit avec le village, pas seulement pour le restaurant gastronomique. » Pourtant, dans les années 80, le chef altiligérien a réfléchi à déménager au Puy-en-Velay. « Les hivers étaient longs et froids, on devait tenir le chiffre d’affaires. » Mais finalement, il est resté, et depuis, Régis Marcon a placé Saint-Bonnet-le-Froid sur la carte du monde gastronomique.

D’anciens collaborateurs ont également répondu à l’invitation, une manière de les remercier pour le travail accompli ensemble. Un moment « qui va être très émouvant », anticipe Régis Marcon.

Régis Marcon se projette vers la suite

Aujourd’hui, les Maisons Marcon se sont développées avec de nombreuses activités. « Je ne trahis pas de secret en disant que mes fils ne souhaitent pas développer davantage, mais se concentrer à 100 % sur ce qui existe déjà. » La cuisine est une affaire de famille : deux de ses fils, Jacques et Paul, travaillent avec lui. « C’est une fierté, car je ne les ai jamais poussés dans cette voie. »

À 70 ans, Régis Marcon entend passer la main. « Je suis toujours là pour donner un coup de main et donner des conseils. » Mais « aujourd’hui, Jacques et Paul ont la responsabilité du restaurant gastronomique, et Thomas, de l’espace bien-être et remise en forme ». Le chef n’en reste pas moins actif : ses engagements sont nombreux. Il est, par exemple, depuis peu le vice-président de l’UMIH 43, le syndicat des professionnels de l’hôtellerie-restauration.