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Roy Moussalli : "le marginalisé est un agent d'unité !"
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Roy Moussalli : "le marginalisé est un agent d'unité !"

Un article rédigé par Yves Thibaut - 1RCF Belgique, le 7 juin 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
16/17 Roy Moussalli : "le faible est un agent d'unité pour la société"

Actif dans le développement et la reconstruction en Syrie, Roy Moussalli, chrétien maronite, est d'abord un homme engagé pour relever les faibles et nous faire prendre conscience que le "marginalisé" est un agent d'unité pour la société ! Il témoigne de son expérience pour faire appliquer plus de justice restauratrice dans 117 pays à travers le monde.

©1RCF Belgique ©1RCF Belgique

Ingénieur de formation, Roy a choisi de quitter une jeune expérience professionnelle pour se lancer dans une vie dédiée au service. Comme il le répète, “Jésus nous appelle à une vie en abondance”. 

 

 

La justice restauratrice, clef de la réinsertion

 

 

Très vite, il se met au service de la population, en particulier des plus jeunes, bien souvent livrés à eux-mêmes. Dans ces pays du Moyen-Orient, malgré le fait que les communautés chrétiennes soient des minorités, cet ingénieur  prend son courage à deux mains pour bâtir des ponts entre les communautés : “l’appel à aller vers l’autre permet de faire tomber les murs." Ce syrien d’origine libanaise fait face à la difficulté de la réinsertion pour les jeunes délinquants ayant purgé une première peine de prison. Il en explique la raison : 

 

 

La communauté a souvent été écartée du processus judiciaire. La victime du crime ou du délit est donc victime du système, on ne lui demande jamais ce dont elle a besoin. 

 

 

Cette frustration, pas toujours exprimée, rend donc une réinsertion moins efficace et déresponsabilise selon lui la personne délinquante. De par son expérience, il est convaincu que la réconciliation passe par la prise de conscience et la responsabilisation, conditions sine qua non pour restaurer les relations. Ce processus passe par un suivi et une médiation.  

 

 

L’évangile au coeur de la fraternité internationale des prisons

 

 

Fondée aux Etats-Unis en 1976, cette ONG chrétienne de sensibilité évangélique utilise l’image du sycomore pour montrer de quelle manière elle entend agir auprès des familles des victimes et de celles des détenus. Rappelez-vous de ce passage de l’évangile où Zachée monte dans un sycomore pour voir Jésus qui s’invite chez lui. Prenant conscience du mal commis, le collecteur d'impôts se convertit et entreprend de faire du bien à ses victimes en réparant le mal commis, quitte à rendre le double de ce qu'il leur a dérobé. 

 


Présente dans 117 pays, la fraternité internationale des prisons attache une grande importance à la collaboration interreligieuse ou avec des organismes laïcs.  “Ce qui compte, c’est de mettre des mots sur ce que nous vivons, grâce à des images communes qui dépassent le vocabulaire religieux. Avec une expérience universelle, on peut être unis”, rappelle celui qui est directeur régional de l'ONG au Moyen-Orient depuis plusieurs dizaines d'années. 

 

Les fruits de la réussite de cette forme de justice apparaissent rapidement, constate avec bonheur Roy Moussalli :

 

 

Toutes les personnes passées par ce programme sont réhabilitées du point de vue émotif et social, et sont réintégrées dans leur communautés.

 

 

Alors que nos pays d’Europe centrale, à l'instar de tant d'autres nations, connaissent un phénomène de surpopulation carcérale, comment un programme de justice restauratrice pourrait-il trouver un écho plus positif ? Cette forme d’application de la justice permettrait-elle d’éviter la récidive ? Roy Moussalli nous livre une longue expérience dans ce domaine ! 

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Le 16/17 © tous droits réservés
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
16/17

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