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RCF Ras-le-bol et lassitude : les réactions des maîtres restaurateurs face aux nouvelles mesures gouvernementales
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Ras-le-bol et lassitude : les réactions des maîtres restaurateurs face aux nouvelles mesures gouvernementales

RCF Lorraine Nancy, le 7 janvier 2022  -  Modifié le 17 juillet 2023
3 questions à Consommer assis dans les bars-restaurants : lassitude et ras-le-bol chez les restaurateurs meurthe-et-mosellans

Depuis ce lundi, il est interdit de consommer debout dans les bars et les restaurants. La mesure gouvernementale vise à éviter les regroupements et à préserver la distanciation sociale. Thierry Vincent, président des restaurateurs de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière de Meurthe-et-Moselle, réagit à cette nouvelle directive.
 

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Une mesure qui impacte particulièrement les bars

Depuis lundi et pour trois semaines, consommer debout est désormais interdit dans les bars et les restaurants. Cette mesure gouvernementale vise à préserver la distanciation sociale et à éviter les regroupements. Pour Thierry Vincent, président des restaurateurs de l’Union des Métiers de l’Industrie Hôtelière de Meurthe-et-Moselle, l'impact est d'abord financier. "Ce qui est le plus touché, c'est les bars. Quand vous avez les deux, bar et restauration, vous pouvez faire un petit peu de chiffres d'affaires avec la restauration. Quand vous ne faites que bar, vous perdez 80% de votre chiffre d'affaires." Comment justifier cette perte de chiffre d'affaires ? Thierry Vincent nous explique : "vous savez comment ça se passe dans les bars : vous avez 5-10 personnes, ça se groupe autour de vous, c'est beaucoup plus convivial qu'assis, et puis lorsque vous êtes assis, vous prenez plus de place que lorsque vous êtes debout, forcément. La logique voudrait qu'on n'ait pas le droit d'installer des gens même assis au comptoir. C'est pas facile."

Si les bars de type PMU risquent d'être particulièrement touchés par cette baisse de chiffre d'affaires, le maître restaurateur pense aussi aux bars à tapas et autres endroits d'ambiance. "La liberté de travailler normalement se réduit de plus en plus pour nous. On a intérêt de tenir les conseils à la lettre. C'est un tour de vis très sévère pour nous, un genre de fermeture déguisé." S'il pense à une fermeture déguisé, Thierry Vincent n'envisage pas qu'elle devienne complète et officielle. "On n'a plus les moyens de faire ça et ensuite, étant donné les élections présidentielles qui approchent, ça ne serait pas bon de faire ça pour la profession", justifie-t-il. 

 

"Ça n'est pas mon travail" : une lassitude ressentie par les professionnels du secteur

Outre cette interdiction, d'autres mesures s'ajoutent aux contraintes des professionnels du secteur. Le président des restaurateurs nous explique : "d'être assis c'est une chose, mais se rajoute aussi le télétravail. Pour nous, la restauration, ça a un impact très important. Des personnes qui restent en télétravail 3/4 jours par semaine, ils vont pas manger au restaurant." Face à la baisse de fréquentations, les restaurateurs ont demandé des aides supplémentaires pour le chômage partiel. Bruno Le Maire a annoncé ce lundi que le ministère accorderait de nouvelles aides pour les entreprises affectées par les restrictions sanitaires. 100% de l'activité partielle des entreprises ayant perdu 65% de leur chiffre d'affaires sera prise en charge. 

Mais ces mesures sont-elles suffisantes ? "À 50% de chiffre d'affaires en moins, ça équivaut à ce que l'entreprise ferme", nous affirme Thierry Vincent. "Et puis il y a l'histoire des masques. Moi je suis incapable de reconnaître un enfant de 6 ou 10 ans. Ca nous oblige à faire une chose supplémentaire, ce n'est pas mon rôle, ça n'est pas mon travail. Ça pénalise l'entreprise en termes de temps. Déjà qu'on n'a plus grand monde avec tout ce qu'il se passe, ça va se sentir forcément." 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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