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« Quand le Pape m'accorde un temps, ça fait partie des signes dont j'avais besoin » Wilfried, catéchumène de l'Ouest Lyonnais

« Quand le Pape m'accorde un temps, ça fait partie des signes dont j'avais besoin » Wilfried, catéchumène de l'Ouest Lyonnais

Un article rédigé par Anaïs Sorce - RCF Lyon, le 30 juillet 2025 - Modifié le 1 août 2025
Lyon au Jubilé des jeunes 2025Jubilé des Jeunes : un passage de porte sainte plein d'émotions

À 28 ans, Wilfried a été baptisé par immersion cette année à la veillée pascale. En pèlerinage à Rome dans le cadre du Jubilé des Jeunes 2025, il a eu la surprise de pouvoir rencontrer le Pape Léon XIV mardi 29 juillet, comme 600 autres catéchumènes et néophytes. Une rencontre qui couronne un long parcours de foi, commencé à l’âge de 13 ans.
 

À 28 ans, Wilfried fait partie des catéchumènes qui ont rencontré le Pape Léon XIV le 29 juillet 2025 - © RCF LyonÀ 28 ans, Wilfried fait partie des catéchumènes qui ont rencontré le Pape Léon XIV le 29 juillet 2025 - © RCF Lyon

RCF Lyon : Comment la foi est-elle entrée dans votre vie ? 

Wilfried : Je suis allé dans une colo catholique alors que je n'ai aucun lien avec le catholicisme. Mes parents ne sont pas pratiquants mais là-bas, j'ai commencé à sentir quelque chose, une sorte d'appel qui me dépassait alors que j'avais des stéréotypes sur les cathos. Je ne voulais pas du tout aller à cette colonie, c'est ma mère qui l'a décidé. Je sentais que je voulais devenir chrétien, me faire baptiser, pouvoir communier avec mes amis le dimanche et d'un autre côté, de base, moi je pensais que les cathos c'était des gens bizarres. Je ne voulais pas du tout faire partie de ça. Face à tout ce que je ressentais, mon cerveau a essayé de mettre un peu de sens dans tout ça et la justification que je me suis donnée pendant 12 ans, parce que pendant 12 ans j'ai ressenti ça, c'est que je passais un bon moment dans cette colonie et que j'étais nostalgique mais que ça n'avait rien de spirituel. 

RCF Lyon : Quand avez-vous changé d'avis ?

Wilfried : Il y a eu pas mal de manipulations dans ma famille. J'ai eu une période où j'étais très dépressif, je prenais de la drogue. J'ai un peu découvert le monde de la nuit où tout le monde prend de la drogue et je pense que j'ai pu constater à quoi ressemble le mal dans le monde de mes propres yeux. Je me suis intéressé à beaucoup de choses, notamment à l'ésotérisme. C'est là que j'ai compris vraiment l'impact de l'aspect spirituel. J'ai compris que le diable existait et ça a fait écho avec toutes les choses que j'avais traversées et que j'avais vues. Tout simplement, je me suis dit que le monde est foutu. On est perdu parce que les gens ne prennent pas ça au sérieux et c'est ça qui donne du pouvoir au diable. Mais c'est à ce moment précis que Jésus s'est manifesté à moi et m'a dit « Tu comprends que tout ce que tu ressens, ce n'est pas de la nostalgie, ce n'est pas des souvenirs, c'est réel en fait. C'est moi qui t'appelle depuis toutes ces années, alors maintenant, il serait temps que tu viennes à moi. » Il m'a fallu peut-être trois ans avant d'accepter ce qui s'était passé. Au bout des trois ans, j'ai appelé l'Église et j'ai expliqué ce qui s'était passé. Ils ont été touchés parce qu'ils connaissent ces sujets-là.

RCF Lyon : Vous avez eu un long cheminement de conversion avant d'arriver au baptême...
Wilfried : Ça a pris 12 ans en tout. Quand j'ai fait les JMJ, j'ai compris qu'il y a beaucoup de jeunes qui sont catho, ce n'est pas une religion de vieux, comme je le pensais.

RCF Lyon : Avant d'arriver à Rome, vous ne saviez pas que vous alliez rencontrer le Pape ? 

Wilfried : Depuis trois ans, je vis une période intense où j'ai peu de temps pour moi. Je savais qu'il y avait le Jubilé, je me suis inscrit, j'ai payé et je suis passé à autre chose. C'est sur l'air d'autoroute qui précédait notre arrivée à Rome que j'ai appris qu'on allait voir le Pape. J'ai compris que j'étais privilégiée. Bien sûr, j'étais content ! 

RCF Lyon : Comment la rencontre s'est-elle passée ?

Wilfried : La rencontre s'est bien passée, on a visité pas mal de choses, notamment le palais royal. Et bien sûr, on a pu voir le Pape qui nous a parlé en français. J'ai pu lui serrer la main. Et j'ai réalisé que tout ce que je percevais de lui, à la télé seulement, ça collait bien avec ce que j'ai ressenti en présentiel. C'est quelqu'un qui est doux, calme. Il semble être stable et très solide sur ses appuis. Il semble être très humble et c'est très important. Quand j'ai demandé le baptême par immersion, c'était parce que j'ai besoin de signes tangibles dans ma vie. Et quand le Pape m'accorde un temps, ça fait partie des signes dont j'avais besoin. C'est extrêmement précieux et je pense que ça va vraiment m'être très utile dans mon futur. 

RCF Lyon : Qu'avez-vous retenu de ce qu'il vous a dit ? 

Wilfried : Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est qu'on a fait un Notre Père tous ensemble. Il nous a aussi parlé de la culture de la mort qui est très présente dans le monde. Et la culture de la mort, j'ai l'impression d'avoir pu la constater et ça me touche beaucoup. J'ai prévu de lire la Bible en entier, je me suis fait un programme. Pour moi avec le baptême, quand on devient catholique, on s'affranchit de la mort, donc c'est le bon choix ! 

Lyon au Jubilé des jeunes 2025 - © RCF Lyon
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Lyon au Jubilé des jeunes 2025
Lyon au Jubilé des jeunes 2025 - © RCF Lyon
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