Obligation vaccinale, un mois après : qu'une centaine de réfractaires en Isère
Il y a presque un mois, l'obligation vaccinale entrait en vigueur pour les soignants français. Une mesure décriée et qui laissait craindre une vague de départs massive alors que le système de santé manquait déjà de bras.
Dans les faits, la très grande majorité du personnel a fait le choix de la vaccination.
"Rien qu'une centaine de réfractaires dans notre département"
Lors de son entrée en vigueur, la mesure a fait couler beaucoup d'encre et dans le public comme le privé, on craignait une vague de départs, coup de grâce porté à un hôpital déjà bien affaiblit par la crise sanitaire.
Dans les faits, souvent à contre-coeur, les 10% de soignants qui se disaient opposé à l'obligation vaccinale ont finalement cédés, préférant la piqûre à la démission.
"Les opposants actuels à la vaccination ne représentent plus qu'une très faible minorité, ils sont seulement une centaine en Isère" précise le Dr Didier Legeais, vice président de l'ordre des médecins en Isère. Pour cet urologue de formation, quelle que soit l'opposition, cette mesure était primordiale et attendue, impensable de laisser le virus entrer dans les Ehpad ou les établissements de soin, par le biais des soignants.
Si la recommandation se confirme, la troisième dose devra être suivie
En fin de semaine dernière, la Haute Autorité de Santé précisait qu'il était conseillé d'effectuer une troisième dose de rappel pour les plus de 65 ans et le personnel soignant. "Une recommandation du bout des lèvres" regrette le Dr Legeais, mais si elle se confirme, elle devra être appliquée à la lettre.
"Les soignants quels qu'ils soient, ont une obligation professionnelle qui est de suivre les recommandations des sociétés savantes, on est responsable de la qualité des soins de l'autre, c'est notre métier, c'est notre passion" poursuit il.
Pour rappel, jusqu'au 15 octobre, les soignants peuvent continuer à exercer grâce à un pass sanitaire, mais devront ensuite prouver un schéma de vaccination total ou en cours pour garder leur emploi. Dans le cas contraire, une suspension sans rémunération peut être demandée par la direction, le licenciement n'est en revanche pas autorisé.
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