Municipales 2026 : mené par Magali Brunel, Toulon en Commun fait sa rentrée politique
La gauche toulonnaise fait sa rentrée politique, portée par Toulon en Commun et sa cheffe de file Magali Brunel. Dans un paysage politique local en pleine crispation, notamment à droite, le mouvement entend s'imposer comme une alternative républicaine, sociale et écologique.
Magali Brunel, candidate aux prochaines élections municipales à Toulon en mars 2026. Crédit photo : Rédaction RCFÀ Toulon, la rentrée se joue autant dans les cours d’école que dans les sphères politiques. A l'abri des regards, le groupe de gauche Toulon en Commun alimente sa campagne pour les élections municipales de 2026 face à "cette droite fragmentée, qui s’affirme de plus en plus radicale", dénonce Magali Brunel, sa tête de liste. “Madame Lavalette, discrète dans son apparence politique à Toulon”, est citée comme exemple de cette ambiguïté.
Face à cela, Magali Brunel et son mouvement se positionnent comme “la force politique de rempart”, anticipant “des discours d’exclusion et des manœuvres politiques”. “C’était nécessaire que Toulon en Commun se situe dans ce paysage politique qui s’est reconsidéré”. La cheffe de file décrit un parti qui se veut rassembleur, progressiste, républicain, socialiste, ouvert “à toutes les bonnes volontés”, prêt à attirer des Toulonnais qui ne votaient pas à gauche, mis en doute alors par le contexte national en ébullition.
"Les Toulonnais perdent 72 h par an dans les embouteillages"
Parmi les sujets centraux : le transport. Le débat autour du tramway ou du Bus à Haut Niveau de Service revient avec vigueur. Le projet BHNS porté par la Métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) prévoit une ligne de 28 km desservant La Seyne‑sur‑Mer, Ollioules, Toulon, La Valette‑du‑Var et La Garde, avec entre 58 et 65 stations selon les versions.

Mais Toulon en Commun rejette cette option, qualifiée d'insuffisante. Magali Brunel affirme que “la solution BHNS n’est pas une solution d’avenir” et appelle au retour du tramway, estimant que “les Toulonnais perdent 72 h par an dans les embouteillages”. Elle pointe aussi “l’immobilisme” que la ville connaît sur ce dossier depuis près de vingt ans, et plaide même pour la gratuité des transports comme levier pour inciter les usagés à utiliser le tram. Un projet qui relève "de coût, de santé publique et d’organisation”, selon André de Ubeda, chef de file du Parti Communiste Français qui s'est rallié à Toulon en Commun.
Notre projet est basé sur la toute première version, celle de 2007 : un trajet allant de la Seyne-sur-Mer jusqu'à Hyères, en passant par la Garde et peut-être La Valette avec des embranchements
Un point d'honneur sur l'éducation
Parmi les autres points majeurs de ce début de programme : l'éducation. Le référent du parti, Christophe Ruiz, professeur des écoles non-encarté, insiste sur des urgences : le soutien aux équipes enseignantes, la végétalisation des cours d’école, les problématiques autour des cantines, l'absence de kit de fournitures pour certaines familles. Le professeur des écoles déplore la mauvaise position de la ville de Toulon, "par rapport à certaines villes comme Rennes, Grenoble et Saint-Etienne".
Si des discussions sont engagées avec les membres du parti La France Insoumise (LFI) à Toulon pour un travail en commun autour des municipales, pour l'instant aucun accord n'a été trouvé.
