Morbihan : des centaines d'habitants devant les mairies suite aux émeutes

‘’Aucune colère, aucune peine, aucune injustice ne justifie ce déchaînement destructeur’’, ces mots sont les premiers du communiqué de la Région Bretagne. L’Association des maires de France, appelait au rassemblement devant toutes les mairies du pays. Parmi les signataires et élus mobilisés en Bretagne, le maire de Brest, Saint Brieuc, la maire de Quimper, Rennes ou encore le président du conseil départemental du Morbihan et du conseil régional de Bretagne. Dans le Morbihan, une centaine de vannetais se sont réunis devant l’Hôtel de ville, à Lorient le maire Fabrice Loher à pris la parole sur le parvis devant environ 250 personnes. 

 

“On peut entendre des colères mais rien ne justifie la violence“
Fabrice Loher, maire de Lorient

 

Pendant son discours, le maire de Lorient, Fabrice Loher, revient sur les ‘’actes d’une minorité qui sont inadmissibles’’. ‘’Ils attaquent le cœur de notre démocratie’’, poursuit l’élu. “La violence n’est jamais une solution’’ finit-il par dire à la foule présente devant la mairie. À Lorient, les événements n’ont pas atteint des degrés de violence trop important, comme dans d’autres villes, mais pour le maire ‘’c’est encore trop, ce sont des abribus qu'il faudra réparer, des conteneurs brûlés qu’il faudra changer, un local à Bois du château qu’il faudra rénover. Ce sont des dizaines de milliers d’euros consacrés à la réparation, qui auraient été plus utiles pour l’éducation, la culture, le sport, la jeunesse…’’. L’élu finit par apporter son soutien aux maires directement touchés par des menaces et violences. 

 

Les morbihannais au rendez-vous devant les mairies

 

Sur le parvis de la mairie de Lorient, Jean et Joël sont venus tous les deux pour montrer leur soutien. ”Je pense que notre seule présence suffit à comprendre notre colère’’ annonce Jean. Joël lui avance un ‘’soutien et de la solidarité avec les élus qui sont en première ligne’’. Du côté d’Agnès, la colère gronde, ‘’ce qu’on voit est abominable… Je ne comprends pas la société dans laquelle je vis, il faut dire stop!’’ Après une minute d‘applaudissements, la Marseillaise a été entonnée par les habitants, aussi bien à Lorient qu’à Vannes.