Membre de l'équipe d'animation pastorale : quelle mission !

"J'ai longtemps refusé d'intégrer l'EAP, à cause de la charge que cela représente" confie Christelle Chameau-Cottin, aujourd'hui membre de son équipe sur le secteur de Seyssel. Mais finalement, cette native de la commune n'a pas attendu la retraite pour accepter ! "J'avais envie de faire vivre mon clocher, cette communauté à laquelle je suis profondément attachée". 

Un ordre du jour chargé ! 

Etudiants, actifs, retraités : de nombreuses paroisses connaissent une EAP intergénérationnelle. Des équipes qui se réunissent, avec leur curé ou leur prêtre modérateur, toutes les deux à trois semaines. "Comme dans l'entreprise, j'ai proposé d'établir un ordre du jour et de s'y tenir. Mais nous n'arrivons pas toujours à aborder tous les points en deux heures ! " note Cédric Laflèche, père de famille investi dans l'EAP de la paroisse Sainte-Marie en Pays Rochois.  A l'ordre du jour : répondre aux besoins humains et matériels de chaque communauté;  prendre soin de tel ou tel membre; mettre en œuvre la vision pastorale de la paroisse à la fois dans le quotidien et en imaginant des événements. 

Un lieu de consensus 

"L'EAP, c'est un lieu fraternel, où j'ai plaisir à partager. Et contrairement à ce que l'on peut imaginer, c'est vraiment un lieu de co-décision. On discute et on trouve un consensus : le curé ne décide pas seul " témoigne le Père Hervé Rivoiron, curé de la paroisse de La-Roche-Sur-Foron et prêtre modérateur de la paroisse de Bonneville. Une mission qui devient cruciale, à l'heure où de plus en plus de paroisses partagent curés et prêtres. "L'Esprit Saint est autour de la table, à l'EAP. Et c'est un lieu où nous, laïcs, assumons notre vocation baptismale : celle de faire vivre notre communauté. Un enjeu pour aujourd'hui et pour demain! " conclut Catherine Premat, déléguée pastorale de la paroisse Saint-Jean aux Portes d'Annecy.