Maxime et Clément Clauzier, des jumeaux qui se challengent aux 6 jours de l'enduro

Ils ont 19 ans, sont en BTS commerce à Simone Weil, les "jumeaux" comme on aime les appeler sont engagés depuis lundi sur les 6 jours de l'enduro qui se déroulent en Haute-Loire. Les 2 Polignacois ont été mis sur une moto très jeunes par leur père, champion d'Auvergne. "Aux alentours de 2 ans et demi, il nous a dit : si vous savez faire du vélo sans roulettes, je vous achète une moto. Le week-end d'après on savait [le] faire, la moto est venue direct à 3 ans". 

 

Ils ont commencé en loisir et dès 8 ans ils se sont lancés dans la compétition et sont monté dans les classements. Maxime était champion de France espoir en 2021 et Clément est actuellement 2e au championnat d'Europe espoir. 

Des jumeaux complices dans la vie comme sur la moto

 

Maxime et Clément Clauzier ont toujours fait de la moto ensemble. Ils sont inséparables, comme dans la vie quotidienne. Pour les "entrainements moto et les entrainement physiques, vélo et course à pieds on est tout le temps ensemble affirme Clément. Et c'est ça qui est bien. Je sais qu'en vélo Max il est un peu plus fort que moi et du coup ça me forge le mental car j'essaie de toujours pousser pousser pour le tenir". Même s'il reconnait que "ça le détruit" de vouloir suivre son frère "mais c'est ce qu'il faut".

 

Car s'entrainer, courir avec son jumeau c'est pas la même chose qu'avec un simple frère ou un coéquipier de club. Ils peuvent sentir des choses particulières. "Quand on part en entrainement et que y'en a un qui ne va pas, l'autre le ressent, il l'aide à donner des traces". Il le guide pour aller mieux. 

 

En plus d'être un soutien moral, c'est un avantage sur le plan sportif d'être avec un frère du même âge. Ça pousse chacun à toujours aller plus loin, "on se tire tout le temps" selon Maxime. Ils savent aussi qu'ils ont les même capacités et qu'ils peuvent atteindre les même objectifs "on est pareil, on peut faire pareil. Si le frère est plus grand, ça veut dire qu'il est plus mature et donc il roule mieux". C'est d'ailleurs ce qui explique qu'ils sont toujours très proches dans les compétitions et les classements.

Une complicité qui s’accompagne d’un esprit de compétition sur les pistes

 

Les deux frères l’affirment, ils sont vraiment complices mais cette complicité évolue quand ils s’affrontent sur les pistes. « Dès que je suis derrière lui je sais que ça m’énerve un peu car j'aime pas être derrière » reconnaît Clément. Et son frère de compléter « on est compétitif et on l’a toujours été et c’est le top. C’est bien de partir en course et de se dire je veux être devant». 

 

Mais il n’y a pas de jalousie ni d’agressivité en compétition, « on est compétitif mais on se respecte. On a toujours fait gaffe parce que [sinon] notre père va nous passer une engueulée juste après pour nous dire qu’il ne faut pas le faire ». Et même si l’esprit de compétition est là pendant les courses, quand l’un réussi, l’autre est content.

 

Pour eux, les 6 jours de l’enduro, « c’est pas un rêve de gosse mais presque. C’est énorme, c’est une sacrée course ». Maxime et Clément Clauzier affirment qu’ils vont essayer de « prendre un maximum de plaisir » avec leur coéquipier Enzo Marchal.