Madone de Fenestre : la piste provisoire ouvrira en juin
Après des mois de fermeture, les engins de chantier sont de retour à la Madone de Fenestre dans les Alpes-Maritimes. Une piste doit permettre de rétablir un accès temporaire au sanctuaire durant l'été. Une promesse attendue par les habitants.
Les pelleteuses sont de retour sur le chemin de la Madone de Fenestre - Photo: collectif Un futur pour le site de la MadoneLe 10 janvier dernier, Christian Estrosi a annoncé le lancement prochain de travaux pour rouvrir l’accès au sanctuaire de la Madone. Cette voie, emportée une première fois par la tempête Alex, puis reconstruite avant d’être de nouveau détruite par la tempête Aline, était restée jusque-là inaccessible. L’accès y est interdit, aussi bien aux voitures qu’aux piétons. Depuis décembre, le collectif local "Un avenir pour la Madone" réclame une solution provisoire pour au moins rétablir un passage durant l’été. Une demande entendue : les travaux pour une piste temporaire viennent de débuter. Elle sera praticable de la mi-juin à septembre. La métropole précise que "depuis le 21 mai" elle a "entrepris des travaux visant à remettre dans un état praticable la piste d’accès à l’estive de la Madone de Fenestre. L’objectif est de faciliter le quotidien des éleveurs ainsi que le passage des pèlerins".
Soulagement sur fond d'incertitudes
Cette piste estivale permettra de desservir le sanctuaire, mais aussi d’assurer le passage des éleveurs et habitants de la vallée. "L’été dernier, nous avions des attaques de loups sur nos bêtes, il fallait qu’on monte chaque jour”, explique Gérard Nervi, éleveur et membre du collectif. Pour lui, c’est un soulagement à l’approche de la saison estivale. "On a le plus haut sommet des Alpes maritimes et le sanctuaire. L'accès est important pour l’économie locale."
Une avancée qui reste fragile
La date de reprise des travaux pour une route définitive, elle, reste inconnue. En cause : une enquête judiciaire est en cours pour soupçons de surfacturation sur les précédents chantiers réalisés après la tempête Alex. Des travaux qui ont coûté 20 millions d’euros à la métropole.
Par ailleurs, côté culte, la route restant toujours interdite à la circulation des véhicules dès le kilomètre 3, par un arrêté métropolitain, la procession du 7 juin ne pourra pas monter jusqu'en haut.



