Le Nice Jazz Festival 2022 a ravivé la flamme du spectacle live
Le festival niçois, installé dans le jardin Albert 1er, s'achève après une bonne dose de concerts très réussis.
Le Nice Jazz Festival - Photo RCF On ne peut pas tout avoir (au même endroit au même moment) mais le Nice Jazz Festival a eu droit à des moments de voluptés, suspendus. Il y a eu aussi des moments survoltés avec une énergie dégagée qui a dû rendre jaloux le climat souvent chaud et lourd. Mais qui dit corps en transpiration dit aussi danses devant la grande scène et bonheur de pouvoir à nouveau être debout et agglutinés. Une période que le Nice Jazz Festival n'avait plus connu depuis que le Covid-19 a bouleversé nos vies.
Comment ne pas retenir le concert d'Ibrahim Maalouf ? Généreux sur scène et accompagné de musiciens hors-pair. Le talent unanimement reconnu de Gabi Hartmann, l'énergie de Fatoumata Diawara sur scène, femme fière militante qui prouve qu'elle a sa place plus que jamais sur scène et qui a envoyé un message d'espoir aux femmes. Son show a même fait de l'ombre à Clara Luciani, moins proche d'une identité de live, très proche de ce que l'on peut entendre dans ses disques: les fans sont ravis. La touche supplémentaire d'un concert restait absente.
C'était l'exact contraire de Deluxe: les aixois marquent ce Nice Jazz Festival. Ils descendent même dans la foule qu'ils mettent à genoux pour que tout le monde puisse voir et pour interpréter un de leurs morceaux. H.E.R a fait monter une de ses fans sur scène: duo émouvant mais concert bruyant pour Melody Gardot qui était sur la scène du théâtre de Verdure en même temps. Très attendue, elle a eu face à elle un public nombreux, généreux a qui elle a dit: "vous avez deux concerts en un: le stadium et le jazz club".
La mission est, dans l'ensemble, réussie: le Nice Jazz Festival a su créer une rencontre entre deux publics qui venaient voir des artistes différents mais tout le monde a pu découvrir les goûts de l'autre. Un partage devenu rare et que l'on savoure.

