Le Brignon investit dans l’avenir et la valorisation du passé

Le 15 septembre la commune du Brignon doit recevoir les réponses à son appel d’offres pour la construction d’une Maison d’assistantes maternelles. Cette MAM va être installée près du centre-bourg. La commune prévoit d’y installer 2 assistantes maternelles et d’offrir 8 places. 

Pour Jérôme Bay, son maire, l’enjeu est de répondre à un besoin du territoire. « Que ce soit des crèches, des mini-crèches, des assistantes maternelles qui accueillent les enfants chez elles, il n’y avait plus de place nulle part. Il y avait vraiment un besoin ». La commune compte actuellement 615 habitants. Chaque année, la population progresse. « On a une particularité, c’est que pour l’instant, on a pratiquement entre 5 et 10 naissances par an », une dynamique qui contraste avec des communes alentour qui perdent des habitants selon l’édile. 

Pour la commune, cette solution d’accueil permet aussi d’assurer l’avenir de l’école qui compte 2 classes et une cinquantaine d’élèves. « Souvent les parents d’élèves de la commune partaient, allaient trouver un autre mode de garde ailleurs et souvent après ne revenaient plus à l’école donc on perdait des élèves ». La MAM « permet de fixer la population et ça permet de fixer le nombre d’enfants à l’école du village ». Il ajoute également que des liens vont être créés entre l’école et la MAM. 
 

Une solution temporaire actuellement déployée

Le temps de voir le nouveau lieu sortir de terre, une MAM temporaire est en fonctionnement dans la commune. Elle est installée dans des locaux de l’OPAC 43, l’office public de l’habitat. La commune verse un loyer. Les Assistantes maternelles versent aussi un loyer au Brignon. Dans la nouvelle maison elles paieront aussi un loyer. 

Le chantier de la nouvelle MAM est chiffré à 300 000 €. Jérôme Bay espère obtenir jusqu’à 80% de subvention. Il souhaite lancer le chantier rapidement. Les travaux devraient durer une année. 
 

Penser à l’avenir et ne pas oublier le passé

Le Brignon a également mené dernièrement la rénovation et la réhabilitation d’un « vieux cimetière complètement abandonné », situé à côté de l’église qui avait été rénovée. Ce site est désaffecté depuis plus d’un siècle, « il était dans un état déplorable » avec des détritus et des herbes hautes. « On s’est dit, on ne peut pas rénover une église et laisser le cimetière attenant dans cet état ». La commune a donc réhabilité les pierres tombales, remis en état les stèles. 

L’ambition était d’en faire aussi un circuit sur la mémoire de la commune et « d’apporter une touche de création ». La commune a donc sollicité un artiste, le sculpteur Pierre Rousseau. Il a « réalisé 5 totems où on peut lire l’histoire de la commune, de l’église, du vieux cimetière, des paysages. C’est un peu un musée à ciel ouvert ». Les visiteurs peuvent donc circuler au milieu des pierres tombales avec une vue sur la vallée de la Loire et sur le plateau du Mézenc. « C’est un endroit un peu insolite de visite » explique Jérôme Bay. 

Depuis que les travaux sont terminés, « beaucoup de gens viennent le voir et qui sont surpris par le résultat. Nous sommes très fiers du résultat ». Le projet a coûté plus de 100 000€ avec des aides de subventions et une souscription de la Fondation du Patrimoine.