L'abej SOLIDARITÉ : 40 ans d’accueil inconditionnel pour les personnes de la rue
Née à Lille il y a 40 ans, l’association abej SOLIDARITÉ poursuit sa mission : accueillir sans condition les personnes à la rue, leur offrir un accès au soin, au logement et à l’insertion.
Un reportage réalisé en partenariat avec l'abej SOLIDARITÉ
Chaque soir, la Halte de Nuit de Lille ouvre ses portes à 55 personnes ©E.V/RCFTout a commencé dans les années 1980, quand des chrétiens ont ouvert leur maison à des personnes sans-abri. Quarante ans plus tard, l’association abej SOLIDARITÉ poursuit ce même combat : tendre la main à ceux que la société oublie.
« C’est toute l’histoire de l’association. L’idée, c’est d’aller vers ceux qu’on oublie. Dans un rapport d’humanité, tout être humain a droit d’être aidé », rappelle Vincent Morival, directeur du pôle accueil.
La Halte de Nuit : un refuge et un tremplin
Chaque soir, la Halte de Nuit de Lille ouvre ses portes à 55 personnes.
« On propose des espaces de repos, des repas chauds, des lessives, mais aussi un accompagnement social. Certains veulent un logement, d’autres des soins. On part de leurs souhaits », explique Églantine, éducatrice spécialisée.
Au-delà de l'accueil des personnes privées de domicile, l’association mise sur une prise en charge globale : bagagerie, accès aux soins, accompagnement des usagers de drogues via le CARRUD. « C’est une question de santé publique. Les usagers de drogues ont besoin de soins », souligne Jonas Compagne, chef de service.
Des parcours cabossés, des vies en reconstruction
Parmi les personnes accueillies, Valentin témoigne : « Mon beau-père m’a foutu dehors. Grâce à une éducatrice, je suis venu ici. J’ai une fille d’un an, je n’ai pas envie de lui expliquer pourquoi je suis à la rue. »
D’autres, comme Rachid, voient leur quotidien transformé : « Avant, il me fallait trois bières le matin. Depuis ma cure, je ne bois plus. Quand je prends le métro, je vois les choses différemment. »
Tony, marqué par la rue et une séparation, raconte : « Je me suis mis à boire beaucoup. C’était une façon de supporter le cercle vicieux entre la rue et la détention. » Aujourd’hui, il bénéficie d’un accompagnement dans le cadre du service Un Chez-soi d'abord.
©E.V/RCF

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