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La Fondation du Patrimoine, au chevet de nos monuments régionaux, malgré les contraintes

La Fondation du Patrimoine, au chevet de nos monuments régionaux, malgré les contraintes

Un article rédigé par Johan Fresse - RCF Lyon, le 12 novembre 2025 - Modifié le 12 novembre 2025
Les Voix de l'actu · RCF Lyon et RCF Pays de l'AinLa Fondation du Patrimoine, au chevet de nos monuments régionaux, malgré les contraintes

La fondation du patrimoine qui continue encore cette année à soutenir et à lutter pour la sauvegarde des monuments et ensembles patrimoniaux français et de notre région. Un soutien qui perdure notamment ici en Rhône-Alpes, la délégation qui a accompagné l'an dernier plus de 200 projets répartis sur huit départements dont l’Ain, l’Isère, le Rhône et la Loire malgré un contexte d'instabilité politique, économique et de crise aussi du pouvoir d'achat. La déléguée régionale de la Fondation du Patrimoine, Marie-Sophie Frignet, était notre Voix de l’Actu ce lundi 10 novembre 2025. 
 

 L'église Saint Jean Apôtre est l’une des plus grandes églises du Beaujolais, soutenue en 2024 par le Loto du Patrimoine © RCF Lyon L'église Saint Jean Apôtre est l’une des plus grandes églises du Beaujolais, soutenue en 2024 par le Loto du Patrimoine © RCF Lyon

RCF LYON – PAYS DE L’AIN : 

Plus de 200 projets soutenus l'an dernier. On part sur les mêmes niveaux pour le futur bilan de l'année 2025 ici en Rhône-Alpes ? 

Marie-Sophie Frignet : 

On a 229 projets ouverts aux dons en Rhône-Alpes, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. 

C'est une bonne nouvelle parce qu'en fait on est identifié comme pouvant accompagner un certain nombre de porteurs de projets. C'est une mauvaise nouvelle parce que ça veut dire qu'il y a également de plus en plus de patrimoine à aider. 

RCF LYON – PAYS DE L’AIN : 

Parmi les composantes de ce bilan que vous dresserez dans les prochaines semaines, il y a la sélection des 102 sites cette année retenus par la Fondation au niveau national. Dans nos territoires, Rhône, Ain, Loire, Isère, on a quelques exemples ? 

M-S F : 

Il y a un site départemental par an qui est retenu par la Mission Patrimoine. Dans le Rhône, c'est les petites serres du parc de la Tête d'Or, ce qui est quelque chose de relativement nouveau puisqu'il s'agit de patrimoine bâti et patrimoine naturel. Dans l'Ain, c'est le temple protestant de Bourg-en-Bresse, dont le clocher et l'ensemble du temple sont en assez mauvais état. Donc nous allons les accompagner. C'est également dans la Loire le château des Cormes d'Urfée à Champoly qui est un château médiéval absolument extraordinaire et qui lui aussi a grand besoin d'aide (ndlr : en Isère c’est la Tournerie Chardon de Saint-Pierre-d’Entremont qui a été choisie). 

RCF LYON – PAYS DE L’AIN :

L’un de vos leviers d’actions principaux reste le Loto du Patrimoine. Tout à chacun se procurer un ticket, tenter sa chance et en même temps ces sommes sont reversées évidemment à vos actions. Comment il se porte ce loto du patrimoine ? On le sait, on vit une crise du pouvoir d'achat, les Français ont de moins en moins d'argent, est-ce que ça impacte le Loto du Patrimoine ? 

M-S F : 

Écoutez pour l'instant le Loto du Patrimoine se porte très bien. 

Effectivement on a la chance d'avoir des abondements qui sont toujours aussi conséquents puisque ça peut aller jusqu'à 500 000 euros pour l'édifice emblématique et ça peut aller jusqu'à 300 000 euros pour les édifices départementaux. 

Donc c'était le cas du château de Rochebonne à Theizé en 2024 et on ne sait pas encore combien aura le temple protestant puisque les montants qui sont attribués nous seront communiqués au moment de Noël, fin décembre. 

RCF LYON – RCF PAYS DE L’AIN : 

Concernant la question précise du patrimoine religieux. En septembre 2023, le Président de la République lui-même s'appuie sur votre Fondation pour lancer une grande collecte nationale dédiée au patrimoine religieux du pays. Une collecte qui avait à l'époque pour vocation de récolter 200 millions d'euros. Aujourd'hui le bilan est sans appel. 22 millions d'euros à peine récolté en deux ans. Vous avez digéré, et analysé comment cette désillusion a pu arriver ? 

M-S F : 

Même si elle a pu être un peu décevante dans un premier temps, en réalité elle s'est redéployée d'une manière complètement différente et là c'est très intéressant et notamment en Rhône-Alpes. On a 75 % de patrimoine religieux dans les fameux 229 projets en cours dont je vous parlais. Dans un premier temps la collecte elle n'était pas fléchée, c'est à dire qu’on demandait au grand public de faire un don, et c'était ensuite au niveau national qu'on redistribuait vers les délégations. Dans un deuxième temps, on propose au grand public de flécher son don vers telle ou telle église, c’est-à-dire qu’on a un certain nombre d'églises dans les communes de moins de 10 000 habitants qui peuvent encore en bénéficier jusqu'à la fin de l'année. Donc il faut en profiter parce que ça ne va pas durer très très longtemps encore puisque c'est jusqu'au 31 décembre. 
 

Les Voix de l'actu · RCF Lyon
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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