Accueil
RCF EVANGILE DU 14 FEVRIER PIERRE GIAUME
Partager

EVANGILE DU 14 FEVRIER PIERRE GIAUME

RCF Rennes,  -  Modifié le 14 février 2021
Temps spirituel (Rennes) EVANGILE DU 14 FEVRIER PIERRE GIAUME
Marc 1, 40-45
podcast image par défaut

Mes amis, je me permets de commencer mon commentaire du jour par une
petite anecdote personnelle : avec mon épouse il y a de cela une dizaine
d’années, nous passions notre week-end à Préfailles, charmant petit village qui
fait face à l’océan atlantique sur la côte de Jade. Le dimanche matin nous nous
rendons à la messe dans la chapelle même où nous nous sommes dit « oui
pour la vie » quelques années auparavant. Nous étions en plein hiver et nous
avions du mal à nous réchauffer au milieu d’une assemblée plutôt clairsemée.
Le prêtre qui officiait ce jour-là était le père Mickael. Un sacré personnage :
chevauchant sa moto dès que le temps le lui permettait, son look à la ville
ressemblait plus à celui d’un biker qu’à celui du Père Aubergé, joué par Patrick
Bouchitey dans le film « La vie est un long fleuve tranquille » d’Etienne
Chatilliez. Mais je me souviens comme si c’était hier de son homélie, qui parlait
de la confession et qui a complètement changé la vision que j’avais de ce
sacrement jusqu’alors.
Je dois en effet avouer que je ne me confessais que très rarement. Je me
trouvais ridicule à chaque fois que j’y allais. Mais le père Mickael m’a, en
quelque sorte, ouvert les yeux en cette froide matinée hivernale. Je vous
résume son propos en deux phrases : « Pourquoi vous encombrer avec orgueil
de vos péchés, alors qu’il suffit de laisser régulièrement le Seigneur vous en
libérer ? Et oui n’oubliez pas : la confession, c’est un merveilleux outil pour
recouvrer notre liberté en toute humilité ».
Eurêka ! Ma vie sacramentelle de chrétien venait de changer. Tout comme celle
de notre lépreux du jour qui a radicalement changé après sa rencontre avec
Jésus. Je vois dans la guérison relatée dans cet évangile une belle allégorie du
sacrement de réconciliation. Bravant l’interdit, ce lépreux fait tout d’abord
l’humble démarche d’aller rencontrer Jésus pour lui demander de l’aide. Il ne
vient pas avec orgueil réclamer un dû, mais bien comme un pêcheur qui se sait
et se reconnaît impur. Puis il s’abandonne à la volonté du Christ, le laissant
disposer de sa guérison dans une totale confiance. Et une fois guéri, il se met à
proclamer et répandre la nouvelle. La « bonne » nouvelle pourrions-nous
même ajouter.
A l’époque de Jésus, la lèpre était considérée comme rendant une personne
impure, qui devait alors être mise à l’écart du reste de la population. Une
exclusion sociale et religieuse qui se transformait en une mort lente et
douloureuse à tous points de vue.
Fort heureusement, nous n’avons plus aujourd’hui à nous préoccuper de la
lèpre au quotidien, puisque cette maladie ne sévit plus en France
métropolitaine depuis plusieurs siècles. Mais à bien y réfléchir, notre lèpre cela
pourrait être le péché de notre cœur. Ce péché qui nous éloigne du Seigneur et
de nos proches. Ce péché qui nous ronge de l’intérieur et qui nous exclut,
comme c’était le cas pour les lépreux au temps de Jésus.
La semaine prochaine démarre le temps du carême. Ce chemin de renaissance
qui nous amènera vers la lumière de Pâques. Nous avons tous quelque chose
du lépreux de St-Marc : alors puissions-nous être habités par le désir profond
de nous débarrasser de nos propres lèpres, et ainsi avancer dans la confiance et
avec humilité vers le Seigneur. Puissions-nous prendre le temps d’aller nous
confesser, de recevoir ce sacrement qui libère. Puissions-nous laisser le Christ
poser son regard d’amour sur nous.
Prenez soin de vous et de vos proches.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

Temps Spirituel
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Temps spirituel (Rennes)

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don