DNC : Plusieurs centaines d'agriculteurs réunis devant la préfecture du Puy-en-Velay

En ce mardi après-midi, plusieurs centaines d'agriculteurs ont fait le déplacement jusque devant la préfecture du Puy-en-Velay. Certains venaient du Cantal, du Puy-de-Dôme et de l’Ardèche. Ils étaient 2 000 selon les organisateurs, 500 selon la police. Ils sont venus dire non au protocole sanitaire concernant la DNC. « Nous sommes réunis en solidarité par rapport à nos collègues touchés par l'abattage de leurs troupeaux », explique Marie-Lise Brice, de la Confédération paysanne.
 

Autre syndicat représenté, la Coordination rurale cherche « à se faire entendre », selon Martin Moreau. Les deux syndicats, pourtant très opposés, font cause commune sur le sujet de la DNC.


Un éleveur prend ensuite la parole. En ce moment, il vit la peur au ventre dans son exploitation, qui compte une cinquantaine de vaches à Chanaleilles, dans le sud du département. Longuement applaudi, il estime que « nos vaches valent mieux que leurs profits ». Avant d'enfoncer le clou : « notre combat est légitime, pas comme le gouvernement ».


Une délégation a été reçue par le préfet de la Haute-Loire, Yvan Cordier. À l'issue, aucune annonce officielle, mais un constat : « on était d’accord pour dire qu’on n’était pas d’accord », souligne Marie-Lise Brice. Les syndicats appellent les agriculteurs à poursuivre la mobilisation dans les prochains jours.

Les jeunes aussi mobilisés, un grand chef aussi

Après une action en début de semaine, les lycéens du lycée agricole Georges-Sand d’Yssingeaux étaient présents devant la préfecture du Puy-en-Velay. Les étudiants de l’ISVT de Vals-près-le-Puy aussi. À notre micro, tous expriment une inquiétude pour leur avenir. Ils sont également mobilisés contre le Mercosur, cet accord de libre-échange entre l’Europe et les pays d'Amérique du Sud. Certains d’entre eux réfléchissent même à changer d'orientation professionnelle.

Pour leur action, les agriculteurs ont pu compter sur la présence de Jacques Marcon, chef trois étoiles au Guide Michelin. Il a pris la parole, venant témoigner de la solidarité du monde de la gastronomie auprès des éleveurs. Selon lui, « il faut qu'on arrête de nous dire que ce n'est pas possible. On peut faire bouger les choses, on va se battre ».

De nouvelles actions pourraient avoir lieu en Haute-Loire d'ici la fin de la semaine. Les lycéens de Georges-Sand réfléchissent à de nouvelles actions jeudi 18 et vendredi 19 décembre 2025.