Des crèches à but lucratif ?

Certaines de ces crèches ont 15 places et accueillent les enfants juste quelques demi-journées par semaine, avec un fonctionnement très artisanal. À l’inverse, la plus grande accueille 100 enfants à temps plein : c’est une grosse machine. Au départ, nous avons eu des places dans des crèches associatives.

Mais plus récemment, nous avons eu une place dans une crèche gérée par une grande entreprise privée. La dimension commerciale était très visible dès le moment de l’inscription. On a eu l’impression que cette entreprise de crèche faisait payer le maximum d’argent possible aux parents. Par exemple la première semaine, l’enfant commence progressivement : il reste juste une demi-heure le premier jour, puis une heure le lendemain, etc. Mais nous avons été obligés de payer tout de suite des journées complètes. Et cette entreprise demande aux familles une grosse caution, qu’elle encaisse immédiatement. Nous avons trouvé cela injuste. Leur service commercial nous a dit : "Nous n’avons aucun problème pour remplir nos crèches : si vous n’êtes pas contents, ne venez pas chez nous." Mais nous n’avions aucune autre solution. 

Cependant, nous avons vu une équipe très accueillante, attentive aux enfants, motivée. Notre enfant s’est rapidement adapté à cette crèche. On voit aussi que l’équipe de cette crèche prend soin de parler toujours très positivement aux parents – alors que dans une crèche municipale où nous avions été avant, les puéricultrices pouvaient facilement être sèches, ou très directives. 

Même si cette parole est toujours très positive, on peut se demander si elle n’enjolive pas un petit peu la réalité. Elle pourrait aller avec un moindre souci d’authenticité ou de vérité. Du côté des crèches associatives, nous avons ressenti un fort sentiment de partenariat, d’alliance entre la crèche et la famille. Et c’est très précieux. 

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