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Coupe de France : “Être amateur, physiquement c’est très dur !”

Un article rédigé par Violaine Rey - RCF Haute-Savoie, le 4 janvier 2024 - Modifié le 9 janvier 2024
Journal Local · RCF Savoie Mont-BlancEdition du vendredi 05 janvier 2024 à 08h01

Dimanche, le Chambéry Savoie Football, de Nationale 3, affrontera le Toulouse FC, club de ligue 1 et tenant du titre. Un 32e de finale de Coupe de France qui verra s’opposer des joueurs aux quotidiens bien différents.

Le Chambéry SF après sa victoire contre le GF38 le 9 décembre dernier - © Mathilde LandotLe Chambéry SF après sa victoire contre le GF38 le 9 décembre dernier - © Mathilde Landot

Une inévitable double casquette

 

Si certains clubs de Nationale 3 se professionnalisent, avec de plus en plus de joueurs sous contrat, ce n’est pas le cas du Chambéry Savoie Football. Jordan Scarantino est chaudronnier-soudeur le jour, attaquant la nuit. “Physiquement c’est très dur ! En plus, à cause de notre bon parcours, on n'a pas eu de trêve” plaisante le joueur. “C’est une habitude à prendre, on sort du travail et on passe directement à la case football ! C’est la routine !”

 

Quand on sort d'une grosse journée de travail, heureusement qu'on a la passion comme motivation

 

Une routine qui a parfois été dure à suivre pour Théo Braillon qui, avant de rejoindre les amateurs, a évolué en semi-pro. “À l’époque, on se levait, notre déjeuner était prêt, on s'entraînait le matin, on mangeait ensemble à midi” se souvient le défenseur du CSF. “Aujourd’hui, je suis assistant d’éducation dans un collège ! J’en suis très fier, mais ça prend de l’énergie !” Pour les uns comme pour les autres, malgré la fatigue, le moteur reste les belles histoires qu'ensemble, ils écrivent : comme ce parcours qui les a menés l’an dernier jusqu’en 16e de finale de Coupe de France.

 

Toujours garder le plaisir

 

C’est donc à la nuit tombée, à l’heure où chacun débauche et rentre chez lui, que les joueurs chambériens rejoignent le Stade Mager ou le Chambéry Savoie Stadium selon la disponibilité des structures. “On sait que ce sont des amateurs et qu’ils viennent de travailler 7 h ou 8 h avant d’arriver” assure Hervé Yvars, le coach arrivé l’an dernier. “C’est notre rôle, à nous staff de mettre en place des exercices ludiques pour qu'ils gardent toujours le plaisir”.

Mais dans un sport aux budgets toujours plus élevés, aux professionnels toujours plus affûtés, ce mode de fonctionnement a-t-il encore un avenir ? Dans les vestiaires, la réponse est unanime : “Oui, car nous n’avons rien à perdre, tout à gagner !”
Un avis partagé par Hervé Yvars qui rappelle. “L’an dernier, nous nous sommes hissés jusqu’en 16e. Cette année, nous avons réussi à sortir Grenoble qui est en Ligue 2, alors même que l’on nous donnait perdants !”

Rendez-vous dimanche pour savoir si l’audace du petit poucet lui permettra de continuer sa route, après avoir croisé celle du Toulouse FC. Le public chambérien, lui, en est convaincu et la rencontre se jouera, à 17h30, au Chambéry Savoie Stadium, à guichet fermé.

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