Communication et culture : à Metz, la CFDT a organisé son sixième congrès du 2 au 6 juin
L’arrivée de l’IA, la valorisation des compétences des métiers de l’animation et de la culture, et les négociations sur le prochain budget de la culture, sont ressortis comme étant de véritables enjeux pour le syndicat. Marylise Léon, secrétaire générale du syndicat, nous livre le bilan de cette semaine.
Marylise LéonC’est au palais des congrès Robert Schuman que nous avons rencontré Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, entre sa dernière réunion entourée des militants et un duplex télévisé. Elle a pris le temps de dresser le bilan d’une semaine fructueuse à Metz, qui a permis aux syndicalistes de débattre notamment sur le sujet des secteurs de l’animation et de la culture, sans pour autant cacher certaines de ces inquiétudes.
L’arrivée de l’IA, la transformation des métiers, ainsi que des politiques économiques plus restrictives, obligent le syndicat à se placer en première ligne pour protéger les métiers de la communication et de la culture. Marylise Léon rappelle que son syndicat se veut être un "syndicat moderne", en réussissant à coupler écologie et justice sociale, face à ces changements sociétaux.
Des “coupes budgétaires” qui ne vont pas dans le sens des travailleurs.
Marylise Léon a pointé du doigt les coupes budgétaires qui ont été faites par la ministre de la culture Rachida Dati, dont les conséquences ne font qu’amplifier la menace qui pèse sur les métiers de l'animation et de la culture. La CFDT se pose comme leurs défenseurs : « Nous sommes acteurs de la défense de ces emplois qui sont menacés, et qui parfois, disparaissent », explique Marylise Léon, qui se dit prête à négocier un prochain budget plus favorable.
Accompagner les employeurs pour trouver d’autres sources de financement.
Le syndicat cherche aussi au niveau local, à convaincre les employeurs de ces secteurs à maintenir ces emplois en cherchant notamment de nouvelles sources de financement. La secrétaire générale a aussi tenu à rappeler le rôle social que joue ces emplois : « Face aux inégalités, aux fractures sociales, ces métiers sont le gage d’un fort lien social. » Ce n’est donc pas une simple question économique, mais une « question vitale ». Sans soutien de la part de l’Etat, ces métiers laisseraient derrière eux « bien trop de fractures sociales ».
Il faut souligner que malgré leur importance, ces sujets semblent être secondaires pour le syndicat en attente de la fin du conclave sur la réforme des retraites, durant lequel « davantage de propositions des syndicats de salariés ont été amenées par rapport aux organisations patronales. »


