Boris Vallaud: "La crise a montré une forme de cohésion admirable"
À l'approche des élections régionales qui se tiendront les 20 et 27 juin prochains, RCF donne rendez-vous à plusieurs figures des différents partis politiques en lice pour le scrutin. Ce mardi 1er mai, Boris Vallaud, député des Landes et porte-parole du parti socialiste (PS), est l'invité de la Matinale RCF. Il publie "Un esprit de résistance", aux éditions Flammarion.
"La crise a montré une forme de cohésion admirable"
Après son revers à l’élection présidentielle de 2017, le parti socialiste peut-il encore faire partie des solutions d’avenir ? "J’en suis convaincu", répond d’emblée le porte-parole du parti Boris Vallaud.
Les enjeux ont pourtant bien changé. Les élections régionales et départementales se tiendront dans un contexte de crise sanitaire et économique. "Elle est très ambivalente cette crise. On a vu que face à une pandémie, nous étions fragiles. Et en même temps elle a montré une forme de cohésion admirable. Nous nous sommes beaucoup occupés pour prendre soin des autres", constate le député.
Un combat environnemental et social
Dans son livre, Boris Vallaud parle des "inégalités de l’écologie". La crise environnementale frappe selon lui d'abord les plus vulnérables. "Je crois que la question environnementale est une question éminemment sociale, estime-t-il. C’est la recherche de l’égalité, de la justice, de la dignité", estime Boris Vallaud.
Avec la pandémie de Covid-19, "ce qu’on a observé c’est ce que nous avions à la fois le retour de l’Etat pour le meilleur, qui finance la recherche par exemple, et puis le pire de l’Etat, le Léviathan qui met la démocratie sous cloche", lâche le député. "Nous sommes sur le fil. Il y a une aspiration à l’autorité, à la protection", déplore-t-il.
Un revenu minimum jeunesse
Les conditions de vie des jeunes ont beaucoup marqué les esprits durant cette crise sanitaire. Le parti socialiste propose la mise en place d’un revenu minimum pour la jeunesse. "Il est toujours difficile d’avoir 20 ans. Le taux de pauvreté y est beaucoup plus élevé. Ce minimum jeunesse c’est l’ouverture des minima sociaux à 18 ans. Dans la crise, on l’a vu, avec des jeunes qui grossissaient les rangs des banques alimentaires, la précarité les frappe. Ce minimum jeunesse c’est une bouée pour venir à une jeunesse qui se noie et doute de l'avenir", assure Boris Vallaud.
Mettre un bulletin du parti socialiste pour le parti sociale, c’est privilégier "la République du quotidien, c’est de la petite enfance au seuil de la vie, l’accompagnement dans la solidarité. C’est la prise en compte de la dépendance, du grand âge. C’est le maintien à domicile, le transport de qualité", détaille Boris Vallaud pour conclure.
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