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Afrique: la RDC compte un nouveau cardinal, Mgr Fridolin Ambongo Besungu

Un article rédigé par Pauline de Torsiac - RCF, le 2 septembre 2019 - Modifié le 29 février 2024
Le dossier de la rédactionAfrique: la RDC compte un nouveau cardinal, Mgr Fridolin Ambongo Besungu

Le Pape François a annoncé dimanche 31 août dernier les noms de 13 nouveaux cardinaux. Parmi eux, l’archevêque de Kinshasa en République démocratique du Congo, Mgr Fridolin Ambongo Besungu.

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Le Pape François a annoncé dimanche 31 août dernier les noms de 13 nouveaux cardinaux. Ils seront créés au consistoire du 5 octobre prochain. Parmi eux, l’archevêque de Kinshasa en République démocratique du Congo, Mgr Fridolin Ambongo Besungu. Un homme engagé avec son Eglise auprès du peuple congolais dans un pays en proie à l’instabilité.

Pour Mgr Fridolin Ambongo, le fait de devenir cardinal est un encouragement d’une Eglise qui doit être aux côtés du peuple. Cela lui donnera l'opportunité de faire entendre davantage la voix du peuple congolais auprès du Saint-Père et auprès de toute l’Eglise universelle. Il faut dire que le jeune cardinal de 59 ans est une figure incontournable de l’Eglise africaine qui oeuvre sans relâche pour la transition démocratique de son pays.

Ce religieux capucin a été l’un des artisans en 2016 de l’accord de la Saint-Sylvestre. Cet accord devait organiser le départ de Joseph Kabila et la transition démocratique. Après la violation de cet accord, c’est l’Église, soutenue par Mgr Ambongo et son prédécesseur, le cardinal Monsengwo, qui a organisé la contestation dans la rue, sévèrement réprimée. Des élections présidentielles ont finalement eu lieu l’an dernier. L’Eglise catholique par la voix de Mgr Ambongo a vivement critiqué la manière dont elles se sont déroulées. Le nouveau cardinal, qui est un ardent défenseur du peuple et de la démocratie entend malgré tout travailler au mieux avec le nouveau chef de l’État, Félix Tshisekedi. Elu fin 2018 pour succéder à Joseph Kabila, Félix Tshisekedi vient tout juste de former son gouvernement la semaine dernière. Alors Mgr Fridolin Ambongo espère que le pouvoir en place va enfin se mettre au travail.

Le temps presse car le peuple congolais fait les frais de cette situation chaotique. Dans ce pays marqué par l’instabilité politique, les crises sociales, les conflits ethniques, l’insécurité, l’Eglise catholique joue un rôle de premier plan. Sur le terrain, elle est sur tous les fronts pour pallier aux carences de l’Etat. Environ 45% des écoles et plus de la moitié des infrastructures sanitaires sont gérées par l'Église catholique. Une Eglise connue et reconnue, prête à collaborer avec l’Etat pour améliorer le quotidien d’un peuple qui sombre dans le désespoir.

Si les chantiers sont nombreux, pour l’archevêque de Khinshasha, le principal défi à relever est de redresser une administration politisée, gangréné par la corruption.

En attendant, l’Archidiocèse de Kinshasa aura bientôt sa basilique. Mgr Fridolin Ambongo a posé il y a quelques jours la première pierre de cette basilique. La construction a bel et bien commencé. Une raison d’espérer pour l’archevêque de Khinshasa, inlassable défenseur du peuple congolais. Une cause qu’il pourra désormais faire entendre,  comme cardinal auprès du pape.

 

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