Seul un des deux sites prévus dans le cadre du projet de parc photovoltaïque, porté avec la société Voltalia, devrait finalement voir le jour. Une première victoire pour ses opposants qui n'entendent pas baisser les armes.
"Pour nous c'est une victoire, grâce à la mobilisation citoyenne. Après on sait que l'on n’a pas encore gagné la guerre. On continue notre lutte et on ne lâchera rien", assure Christian Kruch. Il est le président du collectif citoyen campsois qui se bat depuis plusieurs mois contre un projet de parc photovoltaïque sur la commune de Camps-la-Source, dans le Var.
Ce dernier prévoyait l'installation de 50 000 panneaux sur un peu plus de 30 hectares, dont une partie de forêt. Au total, 70 hectares de nature auraient été touchés, du fait des obligations légales de débroussaillement, dont une partie "abrite un certain nombre d'espèces protégées", insiste le collectif.
Lors du dernier conseil municipal, vendredi 23 mai, les élus se sont finalement prononcés (7 voix pour, 1 contre et 2 abstentions) pour une version allégée du projet, à l'étude depuis l'automne 2020 avec la société Voltalia.
Ils ont approuvé sa déclaration d'intérêt général et la limitation de la mise en compatibilité du Plan local d'urbanisme (PLU) à la seule partie nord, d'une superficie de 18,21 hectares. Sa partie sud, de 11,5 hectares et la plus boisée, est donc elle abandonnée.
Une solution qui s'est décidée lors d'une réunion de travail des élus organisée le 15 mai dernier. Alors que le 14 avril, le vote de la délibération prévoyant "l'approbation de la déclaration de projet et de la mise en compatibilité du PLU pour le projet de parc photovoltaïque au lieu-dit Jas de Robert" avait été reporté.
Bien qu'inscrit au programme de l'équipe "Ensemble et toujours pour Camps-la-Source", victorieuse lors des élections municipales de mars 2020, il ne faisait vraisemblablement pas l'unanimité. Il avait notamment reçu un avis défavorable à la suite de l'enquête publique organisée du 20 mars au 23 avril 2024 du fait, entre autres, "de la très forte participation d'un large public opposé et eu égard à la proportionnalité des enjeux d'aménagements locaux, de protection et de préservation de la nature".
"Une enquête publique instrumentalisée", estime le maire, David Clercx, pour qui "le choix du site a fait l'objet d'expertise qui ont permis d'éviter les secteurs à fort enjeux".
La commune a également organisé sa propre consultation, via un prestataire privé à travers un questionnaire en porte-à-porte, dans laquelle 37 % des sondés se disent favorables au projet, 33 % défavorables, 13 % indifférents et 16 % ne se prononcent pas.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !