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Soyons philosophes
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Soyons philosophes

Emission présentée par Karim Bouhassoun

Karim Bouhassoun, philosophe et essayiste, nous propose chaque semaine une courte chronique de philosophie, sur des thèmes du quotidien. Le blésois est diplômé de la Sorbonne (Philosophie, 2004) et de Sciences Po Paris (Affaires internationales, 2006). Karim Bouhassoun a été conseiller dans le secteur privé et public pendant 12 ans. Engagé pour la réussite éducative (ZUPdeCO) et l’égalité (Club 21e Siècle, membre du bureau), il est administrateur de The Cornelius Arts Foundation basée à Londres et Paris.

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Episodes

  • RCF

    L’individualisme est-il un égoïsme ?

    2 juillet 2024
    Il y a plusieurs définitions de l’individualisme, qui vont de l’égoïsme à la revendication libertaire. Mais il y a un lien entre l’individualisme et la forme et le destin des sociétés. On ne peut pas délier l’Homme de son milieu, des autres. Mais alors, comment garantir qu’une société où l’individualisme est poussé à son comble, soit juste ?
  • RCF

    L’impuissance de la puissance

    25 juin 2024
    Qu’est-ce que la politique sinon la domination, la décision justifiée, la responsabilité du pouvoir et l’assomption de la hiérarchie ? L’actualité politique bien attristante démontre mieux que n’importe quel argument philosophique que le pouvoir politique est aussi assis sur un phantasme. Au sens qu’il est aussi porté par l’imagination. Il n’est pas toujours fondé sur des éléments réels malgré les apparences. Du jour au lendemain, on sent que la domination peut s’évanouir, nous laissant la sensation de vertige en héritage du vide laissé le silence public.
  • RCF

    Peut-on échapper à la nature ?

    18 juin 2024
    La nature nous est-elle si familière qu’elle le parait ? Il nous semble que nous savons spontanément de quoi nous parlons. Mais le terme est polysémique : il a plusieurs sens. Ce terme fait d’abord écho à la nature en tant qu’environnement, puis en tant que donné naturel, qui s’oppose à l’artefact. Enfin, on pense aussi au principe et à l’essence quand on parle de « nature profonde » des choses.
    Si l’Homme et la nature sont une même chose, pourquoi les distinguer ? Pourquoi parle-t-on de naturel et d’artificiel ? comment expliquer le paradoxe que l’homme, partie de la nature, détruit son environnement et celui d’autres espèces, au point de modifier la nature elle-même ?
  • RCF

    Plaisir et sagesse vont-ils de pair ?

    11 juin 2024
    "L'humanité doit-elle rechercher le plaisir à tout prix ? ou alors faut-il éviter tout ce qui n'a pas trait au plaisir direct ? Y a-t-il un lien entre plaisir et bonheur ? Être heureux, est-ce toujours satisfaire ses plaisirs ? Y a-t-il une science du plaisir et est-elle désirable, en soi ? À travers une critique de la doctrine philosophique de l'hédonisme, nous essaierons de comprendre en quoi le bonheur est une affaire de raison plutôt que de sensation."
  • RCF

    A-t-on besoin d'un Etat ?

    4 juin 2024
    A première vue, pas de sécurité sans Etat. On a besoin d’une police, d’une justice, d’une « sécurité sociale » collective pour les modèles les plus aboutis, d’une administration, de frontières, etc… D’un autre côté, on pense communément que sans Etat, il n’y a pas d’organisation sociale possible. Les philosophes allemands du 19e siècle nous diraient que c’est une vue de l’esprit : les humais se font des idées et les tiennent pour vrais. Ils érigent leurs expériences en principes. Par conséquent, faut-il se méfier de l’idée de l’impossibilité d’une société sans Etat ?
  • RCF

    Qu'est ce que la volonté générale ?

    28 mai 2024
    Qu’est ce qui doit l’emporter dans une société, l’opinion des meilleurs, l’opinion la plus répandue, ou encore celle qui se fait le plus entendre ? Qu’est ce qui justifie le pouvoir ? L’oligarchie, c’est, si l’on traduit, le pouvoir des quelques-uns les meilleurs. « Oligoi » voulant dire en grec ancien « petit », « peu nombreux », et « archo » commander. C’est le pouvoir exercé par une petite classe qui s’estime légitime à dominer à tort ou à raison. Et le peuple dans tout ça ? Et en quoi une loi voulue par la majorité et rejetée par une minorité est pourtant légitime ? En démocratie, les minorités souffrent-elles d’une violation de leur liberté ?
  • © David Marion

    Faut-il se fier à ce qui est normal ?

    7 mai 2024
    Le normal est-il le juste milieu ? Faut-il pour autant considérer le normal comme bon ? Si ce que la norme impose est une loi, pourquoi y a-t-il des choses normales qui ne sont pas obligatoires ? Car le mot normal est piégeux. Il peut être faussement assimilé à la notion de bon et de juste.
  • © David Marion

    Prendre le temps

    30 avril 2024
    L’état du monde nous invite à constater que les idéologies sont faillibles. Certaines font leur temps comme le communisme. D’autres portent en elles le germe de la haine alors qu’elles sont initialement une pensée solaire et qui mobilise l’affect de l’ancrage, comme le nationalisme. D’autres puisent dans la nostalgie d’un passé fantasmé pour plonger tout ensemble le corps social dans la haine de ce qui est différent. La désaffection du religieux ou son exaspération du fait du matérialisme ou du fanatisme évincent, à tort, la place du sacré dans le débat public. Tout cela plaide pour la réinvention d’une sagesse qu’il reste à fonder. Car la pensée technique qui sert largement le seul capital ne peut pas tout.
  • RCF

    Pourquoi la philosophie

    23 avril 2024
    Les détracteurs de la philosophie soulignent parmi leurs arguments le fait que la philosophie ne leur apporte pas de réponses. Comme les sciences dites exactes le feraient. L’impuissance de la philo à nous apporter des réponses certaines et claires la rendraient vaine et voire inutile.
    Ce n’est pas tout à fait vrai car la philosophie requière une certaine rigueur. Appliquée à des sujets sociaux ou moraux comme la bioéthique ou le droit, elle mobilise ses raisonnements moraux pour dessiner des itinéraires de pensée qui débouchent sur de véritables conclusions.
  • RCF

    Faut-il céder à la peur ?

    9 avril 2024
    Nul ne sait de quoi demain sera fait, dit l’adage. Les temps troublés qui agitent l’Europe le démontrent, avec une guerre en Ukraine qui secoue le continent, et que nul n’aurait prédit il y a 5 ans. Cela nous amène à penser le risque, la peur, et le futur tout à la fois. Comment anticiper les catastrophes qui guettent ? Doit-on s’angoisser ou maîtriser notre peur pour agir ? une chose est sûre, notre pouvoir sur le futur est beaucoup plus grand que notre savoir sur celui-ci.
  • RCF

    Le corps et la société

    2 avril 2024
    En 1900, l’espérance de vie moyenne en France était de 56 ans. En 2024, elle dépasse 83 ans pour les femmes. Avec l’accroissement de la durée de la vie, de nouvelles questions au carrefour de la bioéthique, de la science et du politique sont soulevées. La conception d’un corps individuel et intime, hors du champ politique, et de la propriété de soi sont des maximes et des modes de vie modernes. Alors que le servage et l’esclavage, au Moyen-Age et dans l’Antiquité, étaient érigés en modèle de gouvernance. Quels dilemmes ces nouvelles donnes de la relation entre corps et politique ?
  • RCF

    Existe-t-il une bonne mort ?

    26 mars 2024
    « La mort n’est rien par rapport à nous, car quand nous sommes vivants, la mort n’est pas et quand elle arrive nous ne sommes plus », nous dit Epicure. L’actualité reste morbide. Partout autour de nous, non loin de Paris, on entend poudre, bruits de bottes et bilans humains. Dans notre quotidien aussi, la question de la fin de vie a évolué. Comment définir le passage entre vie et mort ? moralement, juridiquement, scientifiquement ? Y a-t-il une mort meilleure qu’une autre ?
  • RCF

    Penser l'exclusion

    19 mars 2024
    Penser l’exclusion



    Ce qui n’est pas comme nous, nous le jugeons différent, et parfois nous refoulons ce qui pourrait être le miroir de nos peurs et angoisses. La marginalisation n’échappe pas à cette règle. Elle frappe partout sur Terre. Sans-abris, « SDF », marginaux… quel que soit le vocable, cet enjeu hante notre société d’autant plus qu’elle met en avant l’égalité. Oui, car si la démocratie rend la marginalisation de plus en plus difficile, il n’en reste pas moins qu’il y a toujours des laissés pour compte. Comment agir ?
  • RCF

    Qu’est-ce que la justice sociale ?

    12 mars 2024
    La justice sociale du point de vue du libéralisme consacre le principe de différence : nous ne sommes pas tous égaux. De là à postuler qu’il existe des inégalités justes, nous n’y sommes pas encore. Mais en revanche, la différence suppose et nécessite la coopération. Il faut se mettre à l’ouvrage collectivement avant de scander des droits. D’un autre côté, le libéralisme appelle la réciprocité. Sans réciprocité des efforts, pas d’équité.
  • RCF

    La langue et le langage

    5 mars 2024
    La langue est ce que les peuples du monde ont en partage, même s’il y a des langues. Alors cette langue est-elle l’archétype d’un code culturel commun ?

    Toutes les nations ont une ou plusieurs langues, mais parfois, on s’en choisit une au détriment des autres. Le penseur britannique Ernest Gellner a établi une relation entre l’émergence du nationalisme, la langue et la cohésion sociale. Mais alors à quoi sert la langue ?
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    La nation et le citoyen

    27 février 2024
    Du terme latin Nasci dérivent à la fois les termes « naissance », « nature » et « nation ». La nationalité nous vient donc malgré nous, comme la naissance. Elle n’entraîne pas d’engagement a priori. On naît national. A contrario, on ne naît pas citoyen. Alors, si tout nous est donné, qu’est ce qui fait notre engagement citoyen ?
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    Qu’est-ce que la justice sociale ?

    23 février 2024
    La justice sociale du point de vue du libéralisme consacre le principe de différence : nous ne sommes pas tous égaux. De là à postuler qu’il existe des inégalités justes, nous n’y sommes pas encore. Mais en revanche, la différence suppose et nécessite la coopération. Il faut se mettre à l’ouvrage collectivement avant de scander des droits. D’un autre côté, le libéralisme appelle la réciprocité. Sans réciprocité des efforts, pas d’équité.
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    Une certaine idée de la République

    20 février 2024
    La « Res publica », c’est la chose publique, littéralement. Une forme d’organisation du pouvoir où le peuple gouverne via ses représentants, contrairement à la monarchie de droit divin à laquelle elle s’est opposée. Mais qu’apporte-t-elle, ou plutôt qu’attend-elle du sujet devenu citoyen ?
  • RCF

    L’individualisme est-il un égoïsme ?

    13 février 2024
    On en fait une notion opposée à celle de la communauté. L’individualisme fait tout d’abord référence à l’égoïsme. Dans une société individualiste, chacun court derrière son intérêt en oubliant le bien commun et la communauté sociale. Mais l’individu libéral est le fruit d’une longue et ancienne construction intellectuelle : en s’opposant au monde pour s’ « isoler », le moine – dans toutes le cultures – marque déjà l’avènement du règne de l’individu.
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    La discrimination positive

    6 février 2024
    La discrimination positive peut être définie comme une action volontariste visant à rétablir une égalité de fait dans un cadre politique régit par l’égalité de droit. Néanmoins, elle implique en retour des mécanismes instituant des situations inégalitaires. Dès lors, comment justifier des inégalités au nom de l’égalité ? et partant, comment traiter équitablement la différence ?

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