
Soyons philosophes RCF - page 3
présentée par Karim Bouhassoun
Karim Bouhassoun, philosophe et essayiste, nous propose chaque semaine une courte chronique de philosophie, sur des thèmes du quotidien. Le blésois est diplômé de la Sorbonne (Philosophie, 2004) et de Sciences Po Paris (Affaires internationales, 2006). Karim Bouhassoun a été conseiller dans le secteur privé et public pendant 12 ans. Engagé pour la réussite éducative (ZUPdeCO) et l’égalité (Club 21e Siècle, membre du bureau), il est administrateur de The Cornelius Arts Foundation basée à Londres et Paris.
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15 octobre 2024Pensées sur l’amitié
Peut-on être heureux sans ami ? L’adage dit qu’on ne choisit pas sa famille, mais qu’on choisit ses amis. L’ami, c’est comme le prolongement de la famille. C’est celui ou celle qui arrive et nous complète après la naissance, au-delà des liens du sang. C’est une relation réciproque. Qui ne repose pas sur les liens de parenté ou l’attirance sexuelle
Qu’elle soit fondée sur le besoin d’écoute ou l’admiration, il y a de toutes façons de l’affection et de l’attirance dans l’amitié.Droits image: RCF
8 octobre 2024Qu’est-ce qu’une langue veut dire ?
Prendre la parole aujourd’hui c’est tout autant utiliser un héritage culturel que le faire évoluer. Mais au fond, d’où vient la langue ? A quoi sert-elle ? Est-elle innée ou acquise ? Quel est son pouvoir ? Pour la sociolinguistique, qui étudie les langues dans leur rapport aux sociétés, la « langue » définit tout idiome remplissant deux fonctions sociales fondamentales : la « communication » et l’ « identification »Droits image: RCF
1 octobre 2024Civilisation contre pulsions
D’où vient ce que l’on appelle la bienséance, les habitudes, le savoir-vivre ou encore l’ « étiquette » ? On ne saute pas sur une personne parce qu’on la trouve belle, on ne double pas quand on va chercher notre baguette à la boulangerie, nos vêtements, tous beaux et assortis qu’ils sont, respectent une forme de conformisme. D’où vient cette puissance douce qui nous empêche de nous comporter comme des animaux égoïstes ? Analyse.Droits image: RCF
16 septembre 2024Petite leçon de sociologie
Pourquoi, dans nos sociétés modernes, si complexes, les choses semblent-elles pourtant être « à leur place ». Et pourquoi, malgré des dysfonctionnements, la répartition des tâches sociales nous semble globalement équilibrée. Qu’est ce qui fait qu’on accepte des fonctions collectives ou individuelles sans contrainte ? Pourquoi dans des sociétés si complexes que les nôtres, les affaires du quotidien semblent, dans leur ensemble, « aller de soi » ? Essai d’explication à la lumière des travaux du sociologue Emile Durkheim.Droits image: RCF
3 septembre 2024Qu’est-ce que la foi ?
Qu’est-ce que la foi ? Qu’est-ce qu’avoir la foi ? Pourquoi croire à ce qu’on ne voit pas et espérer du supérieur et de l’ineffable dans une société du loisir où consommation et matérialisme sont devenus les canons de l’existence ? La foi c’est croire en quelque chose d’autre, mais pour soi. Avant que cela n’atteigne les autres. Les personnes habitées par une foi ne sont ni déçues, ni satisfaites, ce n’est pas le sujet. Elles ont une manière d’être au monde qui considère que la pensée et le sentiment sont mêlés dans la conviction et l’engagementDroits image: RCF
2 juillet 2024L’individualisme est-il un égoïsme ?
Il y a plusieurs définitions de l’individualisme, qui vont de l’égoïsme à la revendication libertaire. Mais il y a un lien entre l’individualisme et la forme et le destin des sociétés. On ne peut pas délier l’Homme de son milieu, des autres. Mais alors, comment garantir qu’une société où l’individualisme est poussé à son comble, soit juste ?Droits image: RCF
25 juin 2024L’impuissance de la puissance
Qu’est-ce que la politique sinon la domination, la décision justifiée, la responsabilité du pouvoir et l’assomption de la hiérarchie ? L’actualité politique bien attristante démontre mieux que n’importe quel argument philosophique que le pouvoir politique est aussi assis sur un phantasme. Au sens qu’il est aussi porté par l’imagination. Il n’est pas toujours fondé sur des éléments réels malgré les apparences. Du jour au lendemain, on sent que la domination peut s’évanouir, nous laissant la sensation de vertige en héritage du vide laissé le silence public.Droits image: RCF
18 juin 2024Peut-on échapper à la nature ?
La nature nous est-elle si familière qu’elle le parait ? Il nous semble que nous savons spontanément de quoi nous parlons. Mais le terme est polysémique : il a plusieurs sens. Ce terme fait d’abord écho à la nature en tant qu’environnement, puis en tant que donné naturel, qui s’oppose à l’artefact. Enfin, on pense aussi au principe et à l’essence quand on parle de « nature profonde » des choses.
Si l’Homme et la nature sont une même chose, pourquoi les distinguer ? Pourquoi parle-t-on de naturel et d’artificiel ? comment expliquer le paradoxe que l’homme, partie de la nature, détruit son environnement et celui d’autres espèces, au point de modifier la nature elle-même ?Droits image: RCF
11 juin 2024Plaisir et sagesse vont-ils de pair ?
"L'humanité doit-elle rechercher le plaisir à tout prix ? ou alors faut-il éviter tout ce qui n'a pas trait au plaisir direct ? Y a-t-il un lien entre plaisir et bonheur ? Être heureux, est-ce toujours satisfaire ses plaisirs ? Y a-t-il une science du plaisir et est-elle désirable, en soi ? À travers une critique de la doctrine philosophique de l'hédonisme, nous essaierons de comprendre en quoi le bonheur est une affaire de raison plutôt que de sensation."Droits image: RCF
4 juin 2024A-t-on besoin d'un Etat ?
A première vue, pas de sécurité sans Etat. On a besoin d’une police, d’une justice, d’une « sécurité sociale » collective pour les modèles les plus aboutis, d’une administration, de frontières, etc… D’un autre côté, on pense communément que sans Etat, il n’y a pas d’organisation sociale possible. Les philosophes allemands du 19e siècle nous diraient que c’est une vue de l’esprit : les humais se font des idées et les tiennent pour vrais. Ils érigent leurs expériences en principes. Par conséquent, faut-il se méfier de l’idée de l’impossibilité d’une société sans Etat ?Droits image: RCF
28 mai 2024Qu'est ce que la volonté générale ?
Qu’est ce qui doit l’emporter dans une société, l’opinion des meilleurs, l’opinion la plus répandue, ou encore celle qui se fait le plus entendre ? Qu’est ce qui justifie le pouvoir ? L’oligarchie, c’est, si l’on traduit, le pouvoir des quelques-uns les meilleurs. « Oligoi » voulant dire en grec ancien « petit », « peu nombreux », et « archo » commander. C’est le pouvoir exercé par une petite classe qui s’estime légitime à dominer à tort ou à raison. Et le peuple dans tout ça ? Et en quoi une loi voulue par la majorité et rejetée par une minorité est pourtant légitime ? En démocratie, les minorités souffrent-elles d’une violation de leur liberté ?Droits image: RCF
7 mai 2024Faut-il se fier à ce qui est normal ?
Le normal est-il le juste milieu ? Faut-il pour autant considérer le normal comme bon ? Si ce que la norme impose est une loi, pourquoi y a-t-il des choses normales qui ne sont pas obligatoires ? Car le mot normal est piégeux. Il peut être faussement assimilé à la notion de bon et de juste.Droits image: © David Marion
30 avril 2024Prendre le temps
L’état du monde nous invite à constater que les idéologies sont faillibles. Certaines font leur temps comme le communisme. D’autres portent en elles le germe de la haine alors qu’elles sont initialement une pensée solaire et qui mobilise l’affect de l’ancrage, comme le nationalisme. D’autres puisent dans la nostalgie d’un passé fantasmé pour plonger tout ensemble le corps social dans la haine de ce qui est différent. La désaffection du religieux ou son exaspération du fait du matérialisme ou du fanatisme évincent, à tort, la place du sacré dans le débat public. Tout cela plaide pour la réinvention d’une sagesse qu’il reste à fonder. Car la pensée technique qui sert largement le seul capital ne peut pas tout.Droits image: © David Marion
23 avril 2024Pourquoi la philosophie
Les détracteurs de la philosophie soulignent parmi leurs arguments le fait que la philosophie ne leur apporte pas de réponses. Comme les sciences dites exactes le feraient. L’impuissance de la philo à nous apporter des réponses certaines et claires la rendraient vaine et voire inutile.
Ce n’est pas tout à fait vrai car la philosophie requière une certaine rigueur. Appliquée à des sujets sociaux ou moraux comme la bioéthique ou le droit, elle mobilise ses raisonnements moraux pour dessiner des itinéraires de pensée qui débouchent sur de véritables conclusions.Droits image: RCF
9 avril 2024Faut-il céder à la peur ?
Nul ne sait de quoi demain sera fait, dit l’adage. Les temps troublés qui agitent l’Europe le démontrent, avec une guerre en Ukraine qui secoue le continent, et que nul n’aurait prédit il y a 5 ans. Cela nous amène à penser le risque, la peur, et le futur tout à la fois. Comment anticiper les catastrophes qui guettent ? Doit-on s’angoisser ou maîtriser notre peur pour agir ? une chose est sûre, notre pouvoir sur le futur est beaucoup plus grand que notre savoir sur celui-ci.Droits image: RCF
2 avril 2024Le corps et la société
En 1900, l’espérance de vie moyenne en France était de 56 ans. En 2024, elle dépasse 83 ans pour les femmes. Avec l’accroissement de la durée de la vie, de nouvelles questions au carrefour de la bioéthique, de la science et du politique sont soulevées. La conception d’un corps individuel et intime, hors du champ politique, et de la propriété de soi sont des maximes et des modes de vie modernes. Alors que le servage et l’esclavage, au Moyen-Age et dans l’Antiquité, étaient érigés en modèle de gouvernance. Quels dilemmes ces nouvelles donnes de la relation entre corps et politique ?Droits image: RCF
26 mars 2024Existe-t-il une bonne mort ?
« La mort n’est rien par rapport à nous, car quand nous sommes vivants, la mort n’est pas et quand elle arrive nous ne sommes plus », nous dit Epicure. L’actualité reste morbide. Partout autour de nous, non loin de Paris, on entend poudre, bruits de bottes et bilans humains. Dans notre quotidien aussi, la question de la fin de vie a évolué. Comment définir le passage entre vie et mort ? moralement, juridiquement, scientifiquement ? Y a-t-il une mort meilleure qu’une autre ?Droits image: RCF
19 mars 2024Penser l'exclusion
Penser l’exclusion
Ce qui n’est pas comme nous, nous le jugeons différent, et parfois nous refoulons ce qui pourrait être le miroir de nos peurs et angoisses. La marginalisation n’échappe pas à cette règle. Elle frappe partout sur Terre. Sans-abris, « SDF », marginaux… quel que soit le vocable, cet enjeu hante notre société d’autant plus qu’elle met en avant l’égalité. Oui, car si la démocratie rend la marginalisation de plus en plus difficile, il n’en reste pas moins qu’il y a toujours des laissés pour compte. Comment agir ?Droits image: RCF
12 mars 2024Qu’est-ce que la justice sociale ?
La justice sociale du point de vue du libéralisme consacre le principe de différence : nous ne sommes pas tous égaux. De là à postuler qu’il existe des inégalités justes, nous n’y sommes pas encore. Mais en revanche, la différence suppose et nécessite la coopération. Il faut se mettre à l’ouvrage collectivement avant de scander des droits. D’un autre côté, le libéralisme appelle la réciprocité. Sans réciprocité des efforts, pas d’équité.Droits image: RCF
5 mars 2024La langue et le langage
La langue est ce que les peuples du monde ont en partage, même s’il y a des langues. Alors cette langue est-elle l’archétype d’un code culturel commun ?
Toutes les nations ont une ou plusieurs langues, mais parfois, on s’en choisit une au détriment des autres. Le penseur britannique Ernest Gellner a établi une relation entre l’émergence du nationalisme, la langue et la cohésion sociale. Mais alors à quoi sert la langue ?Droits image: RCF
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