« Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre...» (Jn 1, 47-51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui,
il déclara à son sujet :
« Voici vraiment un Israélite :
il n’y a pas de ruse en lui. »
    Nathanaël lui demande :
« D’où me connais-tu ? »
Jésus lui répond :
« Avant que Philippe t’appelle,
quand tu étais sous le figuier,
je t’ai vu. »
    Nathanaël lui dit :
« Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu !
C’est toi le roi d’Israël ! »
    Jésus reprend :
« Je te dis que je t’ai vu sous le figuier,
et c’est pour cela que tu crois !
Tu verras des choses plus grandes encore. »
    Et il ajoute :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous verrez le ciel ouvert,
et les anges de Dieu monter et descendre
au-dessus du Fils de l’homme. »

Source : AELF

Méditation  Sœur Catherine de Coster 

Pour comprendre le sens de l’Evangile de ce jour, il nous faut connaître le début du récit : Jésus a rencontré Philippe et l’a appelé à le suivre. Ce dernier va trouver Nathanaël pour lui annoncer qu’il a trouvé Celui dont Moïse a parlé et que les prophètes ont annoncé : Jésus de Nazareth. 

Nous pouvons comprendre la réaction de Nathanaël : comment croire que ce fils de charpentier qui habite le hameau voisin est celui qui est attendu par tout son peuple !

Il espère le Sauveur d’Israël, un Roi puissant … que peut-il attendre d’un gars issu d’un petit bourg voisin à quelques kilomètres de chez lui ? 

Face à sa réaction, les discours ne servent à rien. Philippe le sait, aussi lui dit-il seulement deux mots : viens et vois ! Quitte ton lieu, abandonne ton point de vue, déplace toi … et tu verras ce que tu verras ! 

Parce qu’il se déplace, se laisse toucher par Jésus qui vient à lui et ouvre son cœur, Nathanaël reconnaît en son simple voisin de village, le Fils de Dieu, le Rois d’Israël. 

Mais il verra bien plus, car il ignore encore qu’avec la présence de Jésus, la communication entre le ciel et la terre est ouverte. Il ne sait pas encore qu’en Jésus, Dieu lui-même se fait présent aux hommes et que ses anges, ses messagers ne cessent de nous le révéler.

Soyons éveillés, gardons nos cœurs ouverts, laissons-nous étonner et toucher par les réalités les plus banales, les gens les plus ordinaires et les événements les plus quotidiens.  Alors, nous reconnaîtrons Dieu par la voix de ses anges et de ses messagers, et nous ne dirons plus comme Nathanaël : que peut-il sortir de bon de ce monde malade et en dérive ?