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RCF "Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? " (Lc 6, 39-42)
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"Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? " (Lc 6, 39-42)

Un article rédigé par Bernard Devert (50596) - RCF, le 9 septembre 2022  -  Modifié le 9 septembre 2022
Prière du matin "Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? " (Lc 6, 39-42)

"Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? "

Méditation de l'évangile (Lc 6, 39-42) par le père Bernard Devert

Chant final: "Sauve moi, Jésus Christ" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
    Le disciple n’est pas au-dessus du maître ;
mais une fois bien formé,
chacun sera comme son maître.

    Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,
tu ne la remarques pas ?
    Comment peux-tu dire à ton frère :
“Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

« Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ».

Connais-toi toi-même avant de connaître les autres ; cette devise, prêtée à Socrate, inscrite sur le frontispice du Temple de Delphes, n’est pas étrangère à la sagesse.

Christ ne nous offre pas une sagesse ; Il vient bousculer nos vies pour que nous entrions dans une autre relation, celle d’une recherche de la vérité, pour nous aider à devenir des femmes et des hommes libres.

Il nous souvient de cette maxime : « quand je me regarde, je me désole; quand je me compare, je me console ».

Cette consolation est le prix du jugement de la condamnation de l’autre, pour ne voir que la poutre dans son œil.

Dans son ouvrage « Ci-gît l’amer », Cynthia Fleury dit en substance que la comparaison fait de nous des valets. Sans cesse se comparer, finit par faire de soi une mesure, où plutôt par faire séquencer son être pour qu’il puisse être comparé à celui d’un autre, lui-même inauguralement incomparable.

L’auteure ajoute : « la volonté de se comparer trahit le vide qui nous anime ».

Nous sommes au cœur de l’Evangile de ce matin ; cessez, nous dit le Christ, de vous comparer.

Souvenons-nous du regard que le Christ porte sur Pierre, la femme adultère, la Samaritaine. A chaque fois s’éveille pour chacun d’eux une vie nouvelle, un inespéré réveil sur l’avenir.

Dieu n’est pas un procureur ; il est notre avocat, il est à nos côtés pour faire face avec nous aux épreuves, nous offrant une promesse qui s’actualise par la sanctification de notre être.

Qui es-tu Seigneur pour nous regarder ainsi.

Que dire, si ce n’est que l’amour, toujours, désarme.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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