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« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur...» (Lc 16, 19-31)

« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur...» (Lc 16, 19-31)

Un article rédigé par De Coster Catherine (Soeur) (61666) - RCF, le 28 septembre 2025 - Modifié le 28 septembre 2025
Prière du matin« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur...» (Lc 16, 19-31)

« Tu as reçu le bonheur, et Lazare, le malheur. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance » (Lc 16, 19-31)

Méditation par Soeur Catherine de Coster

Chant Final : "Abrite-moi" de Hillsong France

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
    « Il y avait un homme riche,
vêtu de pourpre et de lin fin,
qui faisait chaque jour des festins somptueux.
    Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare,
qui était couvert d’ulcères.
    Il aurait bien voulu se rassasier
de ce qui tombait de la table du riche ;
mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.
    Or le pauvre mourut,
et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.
Le riche mourut aussi,
et on l’enterra.
    Au séjour des morts, il était en proie à la torture ;
levant les yeux, il vit Abraham de loin
et Lazare tout près de lui.
    Alors il cria :
‘Père Abraham, prends pitié de moi
et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau
pour me rafraîchir la langue,
car je souffre terriblement dans cette fournaise.
    – Mon enfant, répondit Abraham,
rappelle-toi :
tu as reçu le bonheur pendant ta vie,
et Lazare, le malheur pendant la sienne.
Maintenant, lui, il trouve ici la consolation,
et toi, la souffrance.
    Et en plus de tout cela, un grand abîme
a été établi entre vous et nous,
pour que ceux qui voudraient passer vers vous
ne le puissent pas,
et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.’
    Le riche répliqua :
‘Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
    En effet, j’ai cinq frères :
qu’il leur porte son témoignage,
de peur qu’eux aussi ne viennent
dans ce lieu de torture !’
    Abraham lui dit :
‘Ils ont Moïse et les Prophètes :
qu’ils les écoutent !
    – Non, père Abraham, dit-il,
mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver,
ils se convertiront.’
    Abraham répondit :
‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts :
ils ne seront pas convaincus.’ »

Source : AELF

Méditation  Sœur Catherine de Coster

 Pourquoi donc nous a-t-on mis dans la tête que cette histoire est celle du mauvais riche et du pauvre Lazare ? Vu sous cet angle, cette parabole n’est qu’une fable moralisante qui envoie les riches en enfer et les pauvres au paradis. C’est inaudible et ce n’est pas l’Evangile !

Cet homme riche n’a pas de nom, il possède une maison, des vêtements raffinés, des mets excellents et il ne voit rien … Il a aussi cinq frères. Il est défini par ce qu’il possède. Bien installé dans son confort, il n’a pas de désir et ne voit pas le reste du monde.

Le pauvre est appelé par son nom : Lazare. Il est malade, exclu et impur puisqu’il n’a comme seule compagnie que des chiens. Il ressemble à un mort, et pourtant il est animé d’un grand désir, d’une faim, d’une soif : il voudrait bien se rassasier de ce qui tombe de la table du riche. Mais entre lui et le riche, il n’y a aucune relation.

A première vue, la mort des deux hommes renverse complètement la situation … et pourtant, rien n’a changé : un grand abîme les séparait de leur vivant, et continue de les séparer. Le riche était déjà un homme seul et torturé, mais il ne le savait pas. Il comblait son manque par ses possessions. Mais maintenant, il se met enfin à avoir soif, à désirer, à voir les autres : Lazare, Abraham, ses frères. 

Ce riche n’était pas mauvais ! Il était simplement aveugle, sans désirs, seul … il était mort ! Il aura fallu qu’il fasse l’expérience du manque, du plus grand dénuement, d’un passage par la mort, pour commencer à vivre, à désirer, à entrer en relation … 

Soyons donc des vivants ! Des hommes et des femmes de désirs, éveillés, ouverts aux autres et au monde.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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