« Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant... » (Lc 17, 1-6)
« Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras »
Méditation de l'évangile (Lc 17, 1-6) par le père Sébastien Antoni
Chant final : "Heureux les coeurs miséricordieux" par JMJ Cracovie 2016
alexandra-seinetÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il est inévitable que surviennent des scandales,
des occasions de chute ;
mais malheureux celui par qui cela arrive !
Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre
et qu’on le précipite à la mer,
plutôt qu’il ne soit une occasion de chute
pour un seul des petits que voilà.
Prenez garde à vous-mêmes !
Si ton frère a commis un péché,
fais-lui de vifs reproches,
et, s’il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi,
et que sept fois de suite il revienne à toi
en disant : “Je me repens”,
tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit :
« Si vous aviez de la foi,
gros comme une graine de moutarde,
vous auriez dit à l’arbre que voici :
“Déracine-toi et va te planter dans la mer”,
et il vous aurait obéi. »
Source : AELF
Méditation Père Sébastien Antoni
« Si notre frère pèche, nous devons le reprendre ; mais s’il se repent, nous lui pardonnons. Et s’il pèche sept fois dans la journée contre nous et nous dit sept fois : “Je me repens”, nous lui pardonnerons. » Les apôtres demandent alors au Seigneur : « Augmente notre foi ! »
La logique que Jésus nous propose dépasse le simple bon sens. Le bon sens voudrait qu’on mette une limite au pardon, qu’on compte combien de fois nous pouvons offrir une seconde chance. Mais l’Évangile ne se mesure pas à l’aune des statistiques. Il se vit dans l’imprévisible, dans l’amour gratuit qui donne toujours une nouvelle chance. N’est-ce pas ainsi que nous sommes aimés par Lui ? Dieu nous offre sans cesse une infinie possibilité de recommencer.
La foi, c’est cela : oser pardonner quand tout en nous voudrait compter, calculer, retenir nos blessures. Ce n’est pas une logique intellectuelle, mais un acte de confiance qui va à contre-courant. Une foi qui devient le dernier rempart contre le mal reçu, une force qui refuse de laisser le mal triompher.
« Si nous avions la foi d’un grain de moutarde, nous pourrions dire à ce mûrier : “Sois déraciné et planté dans la mer”, et il nous obéirait. » La vraie mesure de notre foi se voit dans notre capacité à pardonner et à nous laisser pardonner.
Se pardonner les uns les autres, lâcher nos blessures, nos rancunes, nos calculs de justice… c’est confier tout cela à Dieu. Lui seul peut faire en sorte que le mal ne continue pas à faire mal. Comme le rappelle saint Paul : « Vaincre le mal par le bien. »


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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