Saint-Lô : les séminaristes de Rennes en mission pendant une semaine

En cette semaine de préparation à la Pentecôte, la paroisse de Saint-Lô  a eu du renfort pour annoncer la Bonne nouvelle. Ils étaient 20 séminaristes du séminaire Saint-Yves de Rennes, accompagnés du recteur le P. Louis de Bronac et des trois autres prêtres formateurs pour participer à un temps de mission. Du 1er au 8 juin 2025, les missionnaires ont enchaîné le porte-à-porte, les rencontres dans les écoles, les temps de prière ouverts à tous. Un programme vécu en compagnie des paroissiens de Saint-Lô, des trois prêtres de la paroisse et des sœurs de Granville.

Une semaine de mission tous les deux ans pour les séminaristes

Le séminaire Saint-Yves de Rennes, auquel sont rattachés les séminaristes de Bretagne et de l’ancienne Basse-Normandie, vivent un temps de mission tous les deux ans, dans l’un des diocèses de rattachement. «Le but est de développer l’esprit missionnaire au quotidien chez les séminaristes. Or, quand on veut acquérir de nouvelles habitudes, il faut s’y exercer. C’est une semaine d’exercice intensif, explique le père Louis De Bronac, recteur du séminaire. Et cela les aide à intégrer tout ce qu’ils reçoivent dans leur formation. Au séminaire, ils suivent beaucoup de cours, mais il faut que cela transforme leur être et que ça puisse ressortir de manière personnelle.»

L’expérience du porte-à-porte

« On a 20 secondes pour gagner la confiance de la personne », Tugdual Kerviel, séminariste en 5e année pour le diocèse de Rennes, raconte la manière d’entrer en relation avec les personnes chez qui ils frappent à la porte. Lui et ses camarades ont fait du porte-à-porte tous les jours à Saint-Lô et ses environs. « On commence par se présenter clairement, en se disant envoyés par la paroisse catholique de Saint-Lô », poursuit-il. « Quand on a la chance de rentrer chez les gens, on y entre vraiment, les gens nous ouvrent vraiment la porte de leur cœur. »

Même expérience pour Enzo Scolan, séminariste en 3e année pour le diocèse de Vannes : « C’est une expérience qui me marque beaucoup, car on se livre à l’inconnu, on quitte notre confort pour toucher les personnes en leur consacrant du temps gratuitement ». L’occasion d’un échange gratuit, pendant lequel les missionnaires peuvent présenter ce que la paroisse propose. Pour Théo Martin, en première année de formation pour le diocèse de Bayeux-Lisieux, c’est une découverte : «On a rencontré aujourd’hui un monsieur qui tondait sa pelouse. On pensait qu’il ne voudrait pas nous parler et en fait, on est resté 50 minutes à parler avec lui. Il nous a ouvert son cœur directement, nous a partagé toute sa vie. C’est ce genre de rencontre qui montre le fruit du porte-à-porte.»

On fait le sacrifice de ne pas voir les fruits de ces rencontres, c’est la paroisse qui les récoltera

Pendant ce temps, les différents prêtres participants à la mission en profitent pour bénir des commerces. « On prend un temps de prière où on place l’activité sous le regard de Dieu. On demande à Dieu d’être présent au cœur du métier et de la vie de ces personnes. Prendre conscience que par la vie quotidienne, par ce travail, l’œuvre de Dieu s’accomplit, c’est source de joie pour les commerçants qu’on rencontre », explique Louis de Bronac. 

Après ces huit jours de mission, les séminaristes ont quitté leur lieu de mission, pour retourner au séminaire de Rennes ou dans leurs propres diocèses. « Cela implique de renoncer à tisser une belle relation avec des gens que l’on a rencontrés, avec qui on aurait aimé continuer d’échanger, témoigne Tugdual. On fait le sacrifice de ne pas voir les fruits de ces rencontres, c’est la paroisse qui les récoltera. »