« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue » (Lc 15, 3-7)
Médtation par Monique Baujard
Chant Final : "Je crie vers toi" de la Communauté de L'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
s’adressant aux pharisiens et aux scribes,
Jésus disait cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
‘Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !’
Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion. »
Source : AELF
Méditation Monique Baujard
Nous venons d’entendre la parabole de la brebis perdue. Jésus affirme qu’un berger qui perd une seule de ses brebis, va laisser son troupeau et partir à la recherche de celle qui s’est égarée. Quand il la retrouve, c’est une grande joie qu’il partage avec ses amis et voisins. D’un point de vue strictement économique, l’attitude du berger n’est pas raisonnable. En abandonnant son troupeau de 99 bêtes, il s’expose à des risques. En son absence, des bêtes sauvages pourraient attaquer ses brebis et il pourrait en perdre alors plusieurs. Pourquoi prendre ce risque pour une seule brebis, pourquoi ne pas l’abandonner tout simplement ? La réponse se trouve dans le cœur du berger, qui aime ses brebis, qui veut les sauver toutes, qui est prêt à donner sa vie pour ses brebis (Jn 10,11). Jésus dira : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance » (Jn 10,10). A travers l’exemple du berger, Jésus illustre l’attitude de Dieu. Ce passage de l’Evangile est suivi de près par l’histoire du fils prodigue, où nous voyons aussi le père courir au-devant du fils perdu et fêter son retour car il est revenu à la vie. Ce cœur débordant de miséricorde, que nous voyons chez le bon berger et chez le père, est d’abord un attribut de Dieu. Mais Jésus nous demande d’être miséricordieux comme Dieu (Lc 6, 36). Au fil des siècles le mot miséricorde s’est affadi. Aujourd’hui, il est souvent assimilé à un vague sentiment de compassion. Mais dans la Bible, la miséricorde est une attitude active. Elle implique de voir la détresse de l’autre, de se laisser émouvoir par sa situation, et puis surtout d’agir. Le berger part à la recherche de la brebis comme le père court à la rencontre du fils. La miséricorde est une dynamique qui insuffle la vie dans les relations. En cela, elle bien signe de Dieu.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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