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Printemps des religions 2025 : La tolérance au cœur du débat

Printemps des religions 2025 : La tolérance au cœur du débat

Un article rédigé par Rosalie Sommen - RCF Jerico Moselle, le 6 mai 2025 - Modifié le 15 mai 2025
Metz actuL'édition 2025 du "Printemps des Religions" à Metz interroge l'intolérance

 

A l’occasion du Printemps des religions, cinq figures des autorités religieuses de Metz vont se réunir à l'Hôtel de Ville, le mercredi 14 mai, en partenariat avec RCF Jerico Moselle.

Cette année, la conférence aura pour thème : “les religions : facteurs d’intolérance ?”. Les représentants des cultes catholique, orthodoxe, protestant, juif et musulman seront présents pour apporter une réponse commune.

De gauche à droite : Pascal Trunck, André Jacquemot ,Bruno Fiszon, Patrick Thil, François Grosdidier, Philippe Ballot et Mohamed Hicham JoudatDe gauche à droite : Pascal Trunck, André Jacquemot ,Bruno Fiszon, Patrick Thil, François Grosdidier, Philippe Ballot et Mohamed Hicham Joudat

Pour cette quatrième édition, le Printemps des religions revient dans la cité messine. 

Pour Patrick Thil, adjoint au maire de Metz chargé des cultes, cette conférence permet de montrer "quel est le regard des religions par rapport à ces débats de société". Il souhaite souligner "que le dialogue interreligieux existe", même en dehors des instances religieuses. 


Mais Metz n’est pas une exception. Partout en France, le discours interreligieux existe. "A Marseille, cela fait très longtemps qu’il y a une organisation autour de l’institution publique et des religions, avec Marseille Espérance" déclare Pascal Trunck, pasteur du Temple Neuf. "C’est très important, qu’il est des lieux de dialogues entre les instances publiques et religieuses, que ce soit dans un département concordataire ou non-concordataire."


“Le plus essentiel est de partager l’expérience.”


Ce moment est l’occasion pour les religions de s’ouvrir au grand public. Le grand rabbin de Metz, Bruno Fiszon revient sur le but de cet événement. "L’intérêt est cette large ouverture au public, même si parfois le public n’est pas d’accord avec nous. C’est cela l’intérêt de la discussion est de l’échange."

Ce colloque est un espace de dialogue sur des sujets sociétaux, plus qu’un espace où chacun vient présenter la foi en tant que telle. "Le plus essentiel est de partager l’expérience. On constate qu’entre nous on est souvent d'accord, mais il peut y avoir des points de désaccord" affirme le représentant juif. "Ce qui est intéressant est, comment allier à la fois les convictions fortes que l’on vit dans une forme de vérité et, ne pas devenir intolérant face aux convictions de mon voisin."

 

Un thème évocateur de dialogue.

 

Chaque année, les thèmes choisis portent sur un débat de société. Après le travail en 2023 et la fin de vie en 2024, les ministres des cultes traiteront ainsi cette année, le sujet "les religions : facteurs d’intolérance ?". A l’heure où les conflits se multiplient, où les extrémismes s’expriment sans filtre, où les réseaux sociaux attisent les tensions plutôt qu’ils ne les apaisent, la question semble aussi simple que dérangeante. 


Le dialogue reste important dans un cadre où chacun est sûr de sa foi. Les discours d’intolérance "viennent de ceux qui ne sont pas sûrs de leur foi ", assure André Jacquemot, prêtre orthodoxe. "Justement, non, si on veut être sûrs de soi, il faut entrer en dialogue et, comprendre et estimer la foi de l’autre. On peut se respecter sans perdre nos convictions fortes."


Les réseaux sociaux, vecteur de messages d’intolérance


Ce thème de la tolérance est "un sujet d’actualité" atteste Mohamed Hicham Joudat, président de la Grande Mosquée de Metz. "Avec ce qu’il se passe en Europe et dans le Proche-Orient, l’actualité s’impose pour traiter le sujet de la relation entre les religieux et l’intolérance. Mais en même temps, ce thème est important à mettre en relation avec les réseaux sociaux. Les religions doivent être représentées sur les réseaux sociaux pour diffuser ce message de tolérance."


Les messages véhiculés sur les réseaux sociaux touchent particulièrement la jeune génération, où l’on observe une véritable quête de sens, de la spiritualité. C’est aussi un piège de se faire déborder par une frange plus extrémiste, qu’importe la religion. "On remarque qu’il y a un débordement mais également un manque d'encadrement. Le thème choisi invite les jeunes, et les moins jeunes, à parler de l’encadrement de ce qu’on diffuse sur les réseaux sociaux " souligne l’imam. "Cette concorde est aussi un appel à travailler ensemble pour le futur. Ce sujet de l'intolérance est un sujet qui traite en même temps du passé, de l’actualité et du futur."


L’intolérance persistante dans l’Histoire


Cette thématique est aussi une entrée inattendue pour aborder le dialogue interreligieux. Cette question de l’intolérance est un sujet que l’on renvoie parfois, aux heures sombres des religions. "On prend conscience à tous moments, qu’une religion implique de la part des personnes adhérentes, des convictions qui orientent fondamentalement la vie. [...] Quand elles sont tenues, c’est ce qu’on a vu au début de l’air chrétienne, elles vont jusqu’aux martyrs."


Mgr Philippe Ballot, archevêque de Metz, évoque les passages sinistres de l’Eglise catholique. "Lorsqu’on devient plus nombreux, qu’on est à l’aise, on risque de transformer cette exigence fondamentale en des moyens non-évangélique, des moyens qui expriment l’intolérance. On peut être dans un climat de dialogue et de tolérance " L’évêque de Metz rappelle que le message de l’intolérance est "toujours présent pour nous montrer qu’elle n’est pas loin". 


Rendez-vous à l'Hôtel de Ville de Metz, à 20h, pour le Printemps des religions.
L’évènement est gratuit et ouvert à tous, en partenariat avec la ville de Metz et RCF Moselle. 


Propos recueillis par Cédric Rouillon

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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