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« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)

« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)

Un article rédigé par Père Eric Courtois (63181) - RCF, le 19 novembre 2025 - Modifié le 19 novembre 2025
Prière du matin« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)

« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)

Méditation par le Père Eric Courtois

Chant Final : "Je t’aime à jamais" de LUITEN Dan

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme on l’écoutait,
Jésus ajouta une parabole :
il était près de Jérusalem
et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu
allait se manifester à l’instant même.
    Voici donc ce qu’il dit :
« Un homme de la noblesse
partit dans un pays lointain
pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
    Il appela dix de ses serviteurs,
et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ;
puis il leur dit :
“Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
    Mais ses concitoyens le détestaient,
et ils envoyèrent derrière lui une délégation
chargée de dire :
“Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”

    Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,
il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent,
afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
    Le premier se présenta et dit :
“Seigneur, la somme que tu m’avais remise
a été multipliée par dix.”
    Le roi lui déclara :
“Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l’autorité sur dix villes.”
    Le second vint dire :
“La somme que tu m’avais remise, Seigneur,
a été multipliée par cinq.”
    À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
    Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ;
je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
    En effet, j’avais peur de toi,
car tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt,
tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
    Le roi lui déclara :
“Je vais te juger sur tes paroles,
serviteur mauvais :
tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt,
que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
    alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?
À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
    Et le roi dit à ceux qui étaient là :
“Retirez-lui cette somme
et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
    On lui dit :
“Seigneur, il a dix fois plus !
    – Je vous le déclare :
on donnera
à celui qui a ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à mes ennemis,
ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici
et égorgez-les devant moi.” »

    Après avoir ainsi parlé,
Jésus partit en avant
pour monter à Jérusalem.

Source : AELF

Méditation Père Eric Courtois

Cette petite parabole de Jésus est une invitation à la confiance. La confiance du maître envers ses 10 serviteurs est première puisque, sans mérite de leur part, chacun de ceux-ci reçoit la même somme. Mais ils n’en font pas tous le même usage, l’un multiplie la mise par 10, l’autre par 5, chacun selon son talent propre. Les 9 premiers ont tous fait fructifier la somme qui leur avait été confiée. Seul le 10° homme a eu une démarche différente : il a gardé la somme enveloppée dans un linge.

A Jérusalem, Jésus va être crucifié, mourir, être mis dans le linge du suaire et être enseveli au tombeau. Mettre son argent dans un linge comme l’écrit saint Luc, ou l’ensevelir comme l’écrit saint Matthieu, c’est faire un travail de fossoyeur, une œuvre de mort. Cet homme n’a pas compris la confiance faite par son maître. Cet homme n’a pas non plus fait confiance à la banque. Confiance et foi sont mortes, sans fruit ni intérêt.

A chacun d’entre nous, Dieu a donné des talents, des capacités, une vie que nous avons à faire fructifier, ce qui nous demande de prendre des risques. Si nous refusons de prendre des risques raisonnables, cela signifie spirituellement que nous faisons un travail de fossoyeur, que nous ensevelissons les dons de Dieu, et la confiance qu’il a en chacun de nous.

Que le Seigneur nous aide à ne jamais ensevelir ses dons et sa confiance. Qu’il nous donne d’être de bons cultivateurs de sa grâce, de sa confiance et de sa vie.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
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