"Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé..." (Lc 7, 31-35)
"Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré"
Méditation de l'évangile (Lc 7, 31-35) par le Père Jean-Baptiste Arnaud
Chant Final : "Priez priez priez" par le Groupe de prière abba
© michal-bielejewski-UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
« À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.”
Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : “C’est un possédé !”
Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.”
Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »
source AELF
Méditation par le Père Jean-Baptiste Arnaud
Il n'est jamais très agréable de se faire traiter de gamins, même par Jésus. Cette parole de l'Évangile est là pour nous réveiller, parce que Jésus nous aime et qu'il nous sauve. Nous sommes cette génération que Jésus compare à des gamins.
Cette génération, c'est aussi la nôtre. Les images sont parlantes des gamins, c'est-à-dire quand même des fils et des filles du Père, assis sur la place, désœuvrés, peut-être oubliés parce que personne ne les a embauchés, qui se lancent des invectives, des reproches, comme on peut le faire dans une cour de récréation. On pourra nous reprocher d'être toujours un peu décalés.
Les saints ne sont-ils pas toujours décalés ? Il n'est pas si facile d'être dans la joie avec ceux qui sont dans la joie, dans la peine avec ceux qui sont dans la peine. Nous sommes toujours décalés les uns par rapport aux autres. Nous sommes toujours décalés vis-à-vis du monde, où nous nous sentons peut-être à l'étroit.
Et pourtant, nous ne pouvons pas nous en contenter, mais plutôt y voir un appel à une plus grande charité, à une plus grande compassion, et à interroger le regard que nous portons les uns sur les autres, y compris le regard que nous portons sur le Christ et sur Jean-Baptiste, et les paroles que nous pouvons dire les uns sur les autres, paroles qui caricaturent, qui enferment, paroles qui libèrent, qui bénissent, jusqu'à traiter le Christ de glouton et d'ivrogne, jusqu'à traiter Jean-Baptiste de possédé. La manière dont nous parlons des autres chrétiens, des autres croyants, des autres traditions religieuses, la manière dont nous regardons les catéchumènes, les nouveaux venus dans l'Église, tout cela demande à être interrogé pour que la sagesse de Dieu nous apprenne la juste parole qui construit l'unité, qui bénit, qui libère.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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