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Mortain : trois religieuses de la Divine Providence accueillies dans la paroisse

Mortain : trois religieuses de la Divine Providence accueillies dans la paroisse

RCF Calvados-Manche, le 7 novembre 2025 - Modifié le 10 novembre 2025
Chrétiens en Normandie3 religieuses de la Divine Providence à Mortain

Une nouvelle communauté religieuse s’implante dans le diocèse de Coutances et Avranches. Trois sœurs congolaises de la congrégation de la Divine Providence de Créhen sont arrivées en août. 

Sœur Suzanne, Sœur Agnès, et Sœur Françoise ont été accueillies en août par la paroisse de Mortain ©RCFSœur Suzanne, Sœur Agnès, et Sœur Françoise ont été accueillies en août par la paroisse de Mortain ©RCF

« Au bout de trois jours, on se sentait déjà chez nous », témoignage Sœur Suzanne, pour souligner le bon accueil qui leur a été fait à Mortain en août dernier. Sœur Agnès, Sœur Suzanne, et Sœur Françoise font partie de la congrégation de la Divine Providence de Créhen. Les trois religieuses congolaises sont installées dans la maison Saint-Joseph.

L’arrivée de la communauté de la Divine Providence est un cadeau du ciel

Il n’y avait plus de religieuses dans la paroisse de Mortain depuis le départ des sœurs de Notre-Dame du Mont-Carmel d’Avranches, présentes de 2009 à 2022. « On a prié pour avoir une communauté, et on a eu la joie d’être contacté par Mgr le Boulch, puis par Mgr Cador pour accueillir la communauté », se réjouit Victor Leroux, diacre permanent à Mortain. « L’arrivée de la communauté de la Divine Providence est un cadeau du ciel, c’est un clin d’œil de Dieu. Le Mortainais avait besoin d’être reboosté dans l’annonce de la foi. Il avait besoin de retrouver un nouveau souffle. »

Du Congo-Brazzaville à la Normandie

Sœur Agnès, la responsable de cette petite communauté, est en France depuis 2018. Elle connaissait déjà la Manche pour avoir passé un an et demi dans la communauté de Pontorson avant sa fermeture. Puis elle a été envoyée à Dinan et Rennes. Quant à Sœur Suzanne et Sœur Françoise, elles étaient en mission dans leur pays, au Congo-Brazzaville, toutes les deux directrices d’école. Après 25 ans de vie religieuse, elles se trouvaient en France pour une année de relecture. Leur retour au Congo était prévu à la fin de cette année de ressourcement, mais la Providence en a voulu autrement. « On m’a appelée, pour me proposer d’aller à Mortain fonder une nouvelle communauté, avec d’autres sœurs africaines. J’ai réfléchi dans la réalité d’une vie déjà donnée, alors j’ai donné ma disponibilité », explique-t-elle. Sœur Françoise aussi a dit oui : « La mission nous demande d’aller partout où on nous envoie. Maintenant que nous sommes avec la population de Mortain, je ne regrette rien ! Je sens que la joie est là. Il y a beaucoup à faire, je sens les besoins ». 

Je ne regrette rien ! Je sens que la joie est là

La première communauté fondée par des Congolaises en France

La congrégation de la Divine Providence a été fondée en 1822 par l’abbé Guy Homery. Comme prêtre diocésain à Créhen, dans les Côtes d’Armor, il sentait le désir de faire quelque chose face aux besoins sociaux de l’époque. Malgré ce désir, il n'avait pas de ressources pour fonder une œuvre. C’est lors d’une action de grâce, qu’il entend cette parole : « Commence mon enfant, la Providence viendra à ton secours ». La congrégation a progressivement grandi, s’implantant en Europe et en Afrique. Elle est présente au Congo depuis 1951. 

Nous sommes le fruit de l’évangélisation européenne

À Mortain, c’est la première fois que des Congolaises de la congrégation ouvrent une communauté en France. «D’habitude, quand nous venons en France, nous sommes envoyées dans des communautés où il y a déjà nos sœurs européennes», explique Sœur Agnès. « Il y a quelques décennies des prêtres français sont venus sur votre continent. Aujourd’hui, c’est vous qui venez raviver une flamme dans notre Mortainais », témoigne Victor Leroux. « Nous sommes le fruit de l’évangélisation européenne, nous avons quelque chose qui vient de cette terre de la mission. Cela nous booste pour notre mission actuelle », confirme Sœur Suzanne. 

De l’aumônerie des jeunes, à l’animation des messes en rural

Les trois religieuses se réjouissent des deux premiers mois vécus et des nombreuses rencontres qu’elles ont pu faire. « Le contact pour nous, c’est l’indice de la mission. Il s’agit d’être avec. Quand on est avec quelqu’un, on se déploie pour aimer et on se dispose pour faire », raconte Sœur Suzanne. Elles participent notamment à la catéchèse, l’aumônerie des jeunes, l’éveil à la foi, et animent des messes. Victor Leroux souligne leur présence très importante lors des messes en semaine dans l’une des 47 communes du secteur. « Votre participation avec le P. Tony Yver à la messe de 9 h permet une belle présence auprès des uns et des autres. Le chemin de l’évangélisation passe par l’attention à ceux qui sont plus loin. » Une proximité et un nouveau souffle qui compteront pour la création de la nouvelle paroisse du Mortainais en 2026. 
 

Chrétiens en Normandie
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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