Mois du Rosaire : d’où vient le rosaire ?
Le mois d’octobre est considéré, dans la tradition chrétienne, comme le mois du Rosaire. Mgr Delville, évêque de Liège, nous explique l'origine du Rosaire dans Trente minutes avec notre évêque.
Le mois d'octobre est le mois du Rosaire, photo : canvaDe la couronne de roses…
Le mot rosaire vient du latin rosarium qui signifie guirlande de roses. « La tradition au Moyen Âge était de tresser des guirlandes avec des roses et de les mettre sur la tête de quelqu’un qu’on voulait valoriser », nous explique Mgr Delville, évêque de Liège, au micro de Ralph Schmeder.
Cette même couronne de roses a été intégrée aux représentations de la Vierge Marie. Soit, elle porte la couronne de roses, soit elle couronne quelqu’un avec. Le rosarium a donc été lié « à cet honneur provenant de la Vierge Marie. »
… au chapelet
Au fil du temps, cette couronne de roses a été simplifiée et transformée en chapelet. Celui-ci contient « 50 grains qui représentent les 50 Ave Maria à réciter, entrecoupés par cinq grains plus importants qui représentent le Notre Père », rappelle Mgr Delville.
Pour aller plus loin dans les liens entre le rosarium et le chapelet, il faut regarder l’origine étymologique de ce dernier. « Chapelet signifie capelettant, c’est-à-dire petit chapeau. Comme la guirlande de fleurs et de roses qui est un chapeau », continue Mgr Delville.
Un rosaire, trois chapelets
Aujourd’hui, une distinction doit être faite entre le chapelet et le rosaire. En effet, le second contient traditionnellement trois chapelets (on est aujourd’hui passé à quatre). Cela donne donc 150 « Je vous salue Marie » (50x3), « c’est le nombre de psaumes », explique Mgr Delville. « Quand on récite les 150 “Je vous salue Marie” en faisant trois chapelets, c’est comme si on récitait les 150 psaumes. »
La contemplation des mystères
Particularité du Rosaire, en plus d’être entrecoupées d’un Notre Père, chaque dizaine permet de contempler un mystère de la vie du Christ. À l’origine, ceux-ci étaient au nombre de quinze. Les cinq mystères joyeux sont liés à la vie de Marie. Les cinq mystères douloureux nous rappellent cinq épisodes de la Passion. Viennent ensuite les cinq mystères glorieux.
Si aujourd’hui, on ne dit plus trois mais quatre chapelets lors d’un rosaire, c’est parce que le pape Jean-Paul II a ajouté une série de mystères : les mystères lumineux. Ceux-ci évoquent plus particulièrement la vie humaine de Jésus.
Ce que ces mystères nous montrent, selon Mgr Delville, c’est que le Rosaire « n’est pas simplement une dévotion à Marie, c’est une dévotion au Christ. »


Monseigneur Jean-Pierre Delville est l'invité permanent dans l'émission "Trente minutes avec notre évêque". Au micro de Ralph Schmeder, il retrace la vie des saints inscrits dans le calendrier.
Retrouvez cette émission en radio sur RCF Liège le jeudi à 14h30.
