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Mc 4, 35-41 - Père Frédéric-Marie Lauroua
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Mc 4, 35-41 - Père Frédéric-Marie Lauroua

RCF Bordeaux,  -  Modifié le 20 juin 2021
Prière - RCF Bordeaux Mc 4, 35-41 - Père Frédéric-Marie Lauroua
Chant final : Je t'aime Jésus - DRESSAIRE Gwen
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« Passons sur l’autre rive. » Quelle belle invitation si simple et pleine de sens que Jésus nous adresse en ce dimanche. Bien sûr elle a le sens du voyage qu’il les invite à faire pour rejoindre une autre rive du lac de Galilée. Mais on ne peut pas ne pas entendre un écho plus profond comme l’appel incessant à aller plus loin, à passer vers cet ailleurs que nous ouvre les évangiles. On a bien souvent si tôt fait d’en faire une habitude, d’en faire un quotidien qui ne transporte plus ! Et si en nous préparant à aller à la messe on laissait cette parole nous interpeller ! Passons sur l’autre rive, es-tu prêt au voyage ? Où penses-tu déjà au retour sain et sauf jusqu’à ton port d’attache où ta barque est fixée ? Il y a des ports d’attache et des ports de voyage, de quelle sorte est l’Église que j’aime et reconnais ? On peut vivre l’Église comme un bon port d’attache, aux digues élevées qui briseront les vagues. On peut vivre l’Église comme un port de voyage qui m’invite sans cesse à prendre l’océan, à quitter la terre ferme, à oser les tempêtes. Il y a du risque à cela, les apôtres en font l’expérience. Saisis par la crainte ils essaient de gérer, mais viens le moment où la barque s’enfonce. Alors ils se décident et lui font le reproche de les laisser perdus. Cette parole les trahit sans doute, elle suggère qu’ils avaient la certitude que cela ne pouvait pas leur arriver avec le maître dans la barque ! Voilà leur défaillance, celle de leur foi. Celle bien sûr évidente de s’être mis à penser que tout était fini. Mais aussi celle cachée d’une forme de suffisance. Ils ont refusé de voir le danger tant ils étaient persuadés que rien ne pourrait leur arriver. Et puis soudain c’est l’évidence, il faut réveiller le maître puisque tout est perdu ! D’une parole Jésus calme la mer ! Pourquoi n’avoir pas fait qu’aucune tempête ne les frappe ? C’est que la barque n’est qu’une barque comme les autres, bien humaine, bien fragile, pas plus protégée et pourquoi le serait-elle ?  Mais celui qui se tient en elle peut nous donner confiance face aux tempêtes qui ne peuvent manquer. Alors préparons nous à chaque messe à passer sur l’autre rive !

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière - RCF Bordeaux

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