« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? » (Mt 9, 14-17)
Méditation de l'évangile (Mt 8, 23-27 par la Mgr Emmanuel Gobillard
Chant final : "Un Vin Nouveau" Hilsong
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus
en disant :
« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors ils jeûneront.
Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve
sur un vieux vêtement,
car le morceau ajouté tire sur le vêtement,
et la déchirure s’agrandit.
Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, les outres éclatent,
le vin se répand,
et les outres sont perdues.
Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves,
et le tout se conserve. »
Source : AELF
Méditation Mgr Emmanuel Gobilliard
Ici encore, Jésus nous invite à ne pas être en décalage avec la réalité, avec ce que vit la société ou l’Église, à ne pas nous retrancher dans notre tour d’ivoire, A ne pas idéaliser une posture. Le salut, ce n’est pas la souffrance, ni le jeûne, ni les prières de louanges, ni la ferveur des veillées d’adoration. Bien sûr que toutes ces réalités, si elles sont vécues avec humilité et simplicité nous rapprochent de Dieu et donc nous permettent de vivre le salut. Mais le salut ne se réduit pas à une méthode, à une spiritualité, à une sensibilité ni à une façon de célébrer la messe. Le Salut, c’est Jésus, c’est sa présence et son action. Et il se rend présent dans nos réalités quotidiennes, et l’alternance des événements de nos vies, comme l’alternance des temps liturgiques, contribuent à nous aider à vivre tous les instants de nos vies en présence de Jésus. Dans sa sagesse, l’Église, poursuivant la grande tradition juive, nous fait vivre une progression spirituelle tantôt en nous proposant le jeûne, tantôt en nous proposant l’exultation pascale. C’est vrai dans nos réalités spirituelles aussi. Il y a des moments de notre vie où Jésus est particulièrement présent, ce sont les temps de retraites et de conversions. Il y a aussi des temps d’absence de Dieu, des temps de souffrances, de sécheresse spirituelles, des temps de révoltes aussi. Il y a des moments où nous percevons la présence de l’Époux, d’autres ou nous souffrons de son absence. Le jeûne, c’est surtout son absence. Alors n’absolutisons pas certaines attitudes spirituelles contre d’autres. Comme dirait l’Ecclésiaste, il y a un temps pour tout. Un temps pour jeuner, un temps pour se réjouir. Ce temps n’est pas toujours le même pour tous, mais toujours Dieu peut se rendre présent, quelle que soit la situation que nous vivons, le Seigneur a une réponse adaptée, une réponse qui nous permettra de vivre une croissance spirituelle. Alors n’ayons pas peur de nous laisser ajuster par Dieu, de faire en sorte que notre vie spirituelle soit ajustée à ce que nous vivons dans notre vie quotidienne.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
Découvrez aussi la page Prière du jour pour prendre un temps de recueillement au quotidien.
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