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"Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre" (Lc 18, 9-14)
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"Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre" (Lc 18, 9-14)

Un article rédigé par Pasteur Jean-Pierre Sternberger (50973) - RCF, le 18 mars 2023  -  Modifié le 18 mars 2023
Prière du matin "Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre" (Lc 18, 9-14)

"Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre"<br><br>Méditation de l'évangile (Lc 18, 9-14) par le pasteur Jean Pierre Sternberger<br><br>Chant final: "Mon secours est en toi" par le groupe IMPACT

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

Source : AELF

Méditation Pasteur J.P. Sternberger

C'est certainement une parabole très protestante, un peu trop peut-être.

Car ici pas d'intermédiaire mais simplement deux hommes face à Dieu. Le pharisien est plein d'indulgence envers lui-même. Il ne cesse de se dire et de dire à son dieu tout ce qu'il fait et combien il content de lui. Et quand je dis "content de lui", j'entends de lui-même, pas de Dieu.

L'autre se sait pécheur. Il ouvre son cœur à Dieu et reçoit de lui — pas de lui-même mais de Dieu— l'assurance de son salut. Il est justifié par la foi. Toujours pécheur, toujours justifié.

Mais je ne peux m'empêcher de me demander : "comment sait-il qu'il est justifié ?" Qui lui a dit ? Comment Dieu lui a-t-il parlé ? Son voisin pharisien aurait-il accepté de lui transmettre cette bonne nouvelle ? Apparemment dans le temple, ils n'étaient que deux ce jour-là…

Il manque, me semble-t-il , un personnage à cette histoire, quelqu'un pour dire au collecteur d'impôt que Dieu reçoit sa prière, un croyant pour témoigner de l'évangile, quelqu'un pour faire Église, et rendre cette histoire un peu plus catholique.

Combien de pharisiens parmi nous, indulgents envers eux-même ? Combien de collecteurs d'impôts frappant à nos portes, demandant qu'on écoute leur mal être et à qui nous autres pharisiens ne savons dire l'évangile ?

Mais je suis l'un et l'autre, devant toi, ce matin. Seigneur, prends pitié de moi et partage nous un peu de ta justice.

 Amen

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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