Le pèlerinage de la Sainte ceinture de la Vierge renaît en Anjou au Puy Notre Dame. Retour sur l’histoire de cette relique exceptionnelle.
Le Père Guillaume Meunier, curé de Doué en Anjou a ressuscité un pèlerinage tombé dans l’oubli alors qu’il était très suivi depuis le Moyen-Age. Au cœur de cette démarche un fragment de la ceinture de la ceinture de la Vierge abritée en la collégiale du Puy Notre Dame. On vous raconte son histoire.
Père Guillaume Meunier, curé de Doué en Anjou © RCF AnjouDans un village joliment et bien nommé le Puy Notre-Dame, une petite commune nichée au cœur du Saumurois, une imposante collégiale abrite la précieuse étoffe. Elle est arrivée dans notre diocèse il y a plus de 900 ans ! C’est Guillaume IX, duc d’Aquitaine, un Seigneur puissant, grand père d’Aliénor d’Aquitaine qui répond à l’appel de Saint Bernard de Clairvaux pour partir en croisade. Il rapporte aux environs de 1100 une des ceintures de la Vierge qui lui a été donnée par le patriarche de Jérusalem. Il décide de la donner au village du Puy Notre Dame qui hébergeait déjà un sanctuaire Marial renommé. L’édification actuelle de l’église gothique, achevée en
1251, est probablement commanditée par ce même Guillaume IX en lieu et place d’une première église romane, afin de servir d’écrin à la ceinture, et peut-être aussi pour expier ses fautes.
La relique est-elle authentique ?
C’est toujours une question difficile. En vérité, on n’a aucune certitude de son authenticité, si ce n’est qu’elle est attestée dans la collégiale depuis 1391 grâce à un inventaire qui y fait référence. Ce qui est déjà une source intéressante. Mais le plus important, c’est la fécondité spirituelle de la relique. A commencer par l’afflux considérable des pèlerins depuis bientôt 900 ans. Et puis de nombreux récits de bienfaits et de guérisons. Jusqu’à des témoignages très récents comme cet homme qui rencontra sa future épouse peu de temps après être venu prier Notre-Dame-du-Puy à cette intention, et celui de ces grands-parents qui obtinrent le dénouement d’un accouchement difficile de leur belle-fille, au moment même où ils vénéraient la Sainte Ceinture.
Dans les écrits historiques que nous possédons, de nombreux témoignages de guérisons d’enfants apparaissent. Au sein du village, une hospitalité accueillait les pèlerins, et beaucoup de femmes venaient y accoucher après avoir vénéré la Ceinture. Y compris des personnalités royales. La relique était particulièrement vénérée pour demander la fécondité, la protection pendant la grossesse, l’accouchement et pour les enfants malades. Le pèlerinage, quant à lui, a connu une période d’arrêt pendant la Révolution. Avant cela, il était très dynamique. Il a repris dans la première moitié du XIXe siècle, jusqu’à la seconde moitié du XXe, avant de tomber dans l’oubli. Le père Guillaume Meunier, curé de la paroisse, dans le cadre
du Jubilé de l’Espérance a voulu relancer ce pèlerinage et lui redonner un certain essor.
