« Le jour où le Fils de l’homme se révélera » (Lc 17, 26-37)
« Le jour où le Fils de l’homme se révélera » (Lc 17, 26-37)
Méditation par le Père Sébastien Antoni
Chant Final : "Heureux qui s’abandonne à toi" de Taizé
alek-krivec-UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme cela s’est passé dans les jours de Noé,
ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche
et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth :
on mangeait, on buvait,
on achetait, on vendait,
on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome,
du ciel tomba une pluie de feu et de soufre
qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière
le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse,
et aura ses affaires dans sa maison,
qu’il ne descende pas pour les emporter ;
et de même celui qui sera dans son champ,
qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis :
Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain :
l’une sera prise, l’autre laissée. »
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Là où sera le corps,
là aussi se rassembleront les vautours. »
Source : AELF
Méditation Père Sébastien Antoni
Les paroles de Jésus dans l’Évangile d’aujourd’hui peuvent sembler très dures, et pourtant elles contiennent le secret pour vivre pleinement, pour reconnaître la valeur unique de chaque instant :
« Comme ce fut au temps de Noé, ainsi sera-t-il aux jours du Fils de l’homme : ils mangeaient, buvaient, se mariaient, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et vint le déluge, qui fit périr tous ceux-là. »
Se souvenir de la mort n’est pas destiné à nous paralyser, mais à nous rendre attentifs à la réalité. Si nous réalisions que nous n’avons qu’un an à vivre, nos choix seraient différents. Et si nous ne savions vivre que six mois, ou seulement aujourd’hui, chaque geste, chaque parole, chaque regard deviendrait unique. Chaque baiser serait offert comme s’il était le dernier. Chaque pardon viendrait plus naturellement. Qui aurait encore la force de s’accrocher à des disputes futiles quand la vie est si fragile ?
Jésus poursuit : « Dans cette nuit, deux seront dans un lit : l’un sera pris, l’autre laissé ; deux femmes moudront au même endroit : l’une sera prise, l’autre laissée. »
Tout est toujours partagé entre le possible et l’impossible, le bien et le mal, la lumière et l’ombre. Une maladie peut nous rendre meilleurs ou plus égoïstes, un amour peut nous élever ou nous enfermer. Tout dans la vie se tient entre deux pôles, et chacun de nos choix pèse.
La conscience de notre finitude n’est pas un fardeau : elle nous ouvre à la valeur de chaque instant, à la profondeur de chaque rencontre, à la possibilité de vivre pleinement, ici et maintenant.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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