« Le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Mt 12, 1-8)
« Le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Mt 12, 1-8)
Médiation par le Père Jean-Marie Petitclerc
Chant Final : "Maître du sabbat" de Michel wackenhiem
alek-krivec-UNSPLASHÉvangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, un jour de sabbat,
Jésus vint à passer à travers les champs de blé ;
ses disciples eurent faim
et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent :
« Voilà que tes disciples
font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur dit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu,
et ils mangèrent les pains de l’offrande ;
or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger,
mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi
que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple,
manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n’auriez pas condamné
ceux qui n’ont pas commis de faute.
En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Source : AELF
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
C’est la question de la ritualité qui est posée aujourd’hui, dans cet extrait d’évangile que nous venons d’entendre. Oh, entendons-nous bien ! Jésus ne remet pas en cause l’importance des rites, mais il remet en cause une application que ne serait pas respectueuse des besoins de l’homme. Il aime constamment rappeler dans l’Évangile que la loi est faite pour l’homme et non pas l’homme pour la loi. Il fait bon entendre ce rappel aujourd’hui, à l’heure où certains voudraient redonner une importance considérable à la stricte observance des rites. Il m’arrive d’être mal à l’aise dans certains débats entre chrétiens, où la manière de célébrer l’eucharistie semble l’emporter sur la signification profonde du mystère.
Contrairement à ce que certains pensent, dans toute religion, le phénomène de radicalisation n’est pas du à un excès de spiritualité, mais plutôt à une adhésion déspiritualisée à des rites.
Voici en quelque sorte que Jésus remet les pendules à l’heure, rappelant que la nécessité de répondre aux besoins vitaux de l’homme (et, dans cet extrait, il s’agit de la faim) doit passer avant la stricte observance des rites.
Et il nous invite, plutôt qu’à juger sur le comportement, à partager son attitude miséricordieuse. « Je veux la miséricorde, non le sacrifice. », Voilà une parole forte, qu’il nous faut savoir répercuter auprès de tous ceux qui auraient tendance à faire de l’observance des rites le fondement de leur jugement.
Rappelons que l’adjectif « miséricordieux » signifie «celui qui a le cœur sensible au malheur de l’autre». Comme le disait St Jean Paul II dans son encyclique « Dives in misericordia », l’homme parvient à l’amour miséricordieux de Dieu dans la mesure où lui-même se transforme intérieurement dans l’esprit d’un tel amour vis-à-vis du prochain
Puisse ce chemin de transformation être le nôtre aujourd’hui !


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
Découvrez aussi la page Prière du jour pour prendre un temps de recueillement au quotidien.
Prière du Matin : bien commencer sa journée en méditant avec l’Évangile du jour
