Laissons Dieu nous visiter (Lc 19, 45-48)
"Laissons Dieu nous visiter"
Perle du jour selon l'évangile de saint Luc, chapitre 19, versets 45 à 48, par le frère Arnaud Blunat, dominicain
Chant final: "Je chanterai" par Matt & Sarah MARVANE
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (19, 45-48)
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.
Entre Jésus et le Temple, il y a un lien profond. Une histoire passionnée entre Jésus et ceux qui fréquentent le Temple, une histoire faite d’admiration et d’incompréhension. Jésus est chez lui au Temple et en même temps, il s’y sent comme à l’étroit. Les hommes ont fait de cette Maison de Dieu un lieu de trafic, une caverne de bandits, où se côtoient la foi sincère des uns et l’hypocrisie, la fourberie des autres. L’offrande des pauvres est recouverte par le faste ostentatoire des puissants. La Maison commune est devenue le rempart de la suffisance, l’expression du pouvoir d’une oligarchie accrochée aux privilèges que l’occupant romain veut bien leur céder.
Jésus oppose fortement sa vision personnelle à la suite des prophètes des siècles passés. Non, le Temple ne peut être un lieu de commerce, qui accentue les différences de classes au mépris des petits et des faibles. La religion ne peut être utilisée pour le profit de quelques-uns au dépend des autres. La confusion est telle que Jésus ne peut que réagir violemment.
Il laissera entendre que le vrai temple de Dieu n’est pas fait de main d’homme. Il est lui-même le Temple qui sera détruit et reconstruit en trois jours. Le vrai Temple, c’est son corps, sa personne, tellement unie à son Père qu’avec lui et l’Esprit commun qui les anime, il n’est qu’un seul Dieu. Jésus est rempli d’un zèle ardent pour son Père. Il veut nous communiquer ce zèle, cette passion, en nous introduisant dans son propre mystère.
Beaucoup l’ont déjà perçu, voilà pourquoi ils sont suspendus à ses lèvres. L’apôtre Pierre avait dit à l’issue du discours du pain de vie : Seigneur, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle !
Seigneur, nous croyons nous aussi que tu es le vrai temple, que c’est en toi que nous rencontrons le seul vrai Dieu. En ta personne, Dieu s’est fait si proche que notre cœur est ce sanctuaire que tu aimes visiter. Car le vrai culte que tu aimes, ce ne sont pas des sacrifices, des efforts humains, mais c’est d’abord un cœur qui se laisse toucher, un cœur qui aime et qui fait miséricorde. Viens renouveler encore notre goût de la prière, et renforce le lien qui nous unit à toi. Purifie-nous de nos péchés et viens établir ta demeure en nous.
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