"Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi"
"Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi"
Méditation de l'évangile (Lc 7, 11-17) par le Père Jean-Baptiste Arnaud
Chant Final : "Laisse moi te parler de Jésus" par le groupe Glorious
© David-Zawila-UNSPLASHÉvangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm.
Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ;
c’était un fils unique, et sa mère était veuve.
Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle
et lui dit :
« Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ;
les porteurs s’arrêtèrent,
et Jésus dit :
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa
et se mit à parler.
Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous,
et ils rendaient gloire à Dieu en disant :
« Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit
dans la Judée entière et dans toute la région.
source AELF
Méditation Père Jean-Baptiste Arnaud
De Capharnaüm, ville de la consolation, à Naïm, dont le nom signifie aussi consolation, c'est le même mystère de consolation, de guérison, de résurrection, qui est à l'œuvre dans ce chapitre 7 de l'évangile selon saint Luc que nous lisons ces jours-ci. Il ne s'agit pas seulement d'une guérison provisoire, mais bien d'une vie définitive, d'une vie plus forte que la mort, qui est déjà à l'œuvre. Les évangiles, nous le savons, ne racontent pas l'événement de la résurrection du Christ, ce moment où il est sorti du tombeau, mais cet épisode de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, écrit après l'événement de la résurrection dont nous savons qu'il est si difficile à recevoir pour les apôtres, permet d'en comprendre quelque chose et de l'exprimer avec des termes choisis, se redresser, se lever, se mettre à parler, une parole de vie.
Dans d'autres passages de l'évangile, on parlera de s'éveiller, se réveiller. Dans cette page de l'évangile, nous contemplons la compassion de Jésus pour son église, veuve qui voit mourir ses fils d'une mort physique et spirituelle, la compassion de Jésus qui invite à ne plus pleurer, sa compassion débordante et encore plus, sa compassion devant le mystère de sa propre mort. L'homme n'est pas fait pour la mort, Jésus assume cela et il reconnait déjà dans ce fils le mystère de sa propre mort.
Reconnu comme un prophète, non pas parce qu'il prédirait l'avenir, mais parce qu'il accomplit les prophéties d'Elie et d'Élisée qui eux-mêmes ont rendu la vie dans ces mêmes terres de Naïm, Jésus est ce prophète par qui Dieu vient visiter son peuple et lui donner la vie. « Béni soit le Seigneur qui visite et rachète son peuple, comme nous le chantons chaque matin. Soyons avec le Christ, prêtres, prophètes et rois, prophètes de la vie plus forte que la mort.


Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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