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Jeanne et Thérèse : une complicité spirituelle.

Jeanne et Thérèse : une complicité spirituelle.

Un article rédigé par Abbé Yves Gérard - RCF Lorraine Meuse, le 14 octobre 2025 - Modifié le 17 octobre 2025
Libres intuitions Jeanne et Thérèse : une complicité spirituelle

Jeanne d’Arc et Thérèse de Lisieux, séparées par 466 ans, partagent une même flamme spirituelle : un amour inconditionnel de Dieu et un destin de sacrifice. Leurs vies, l’une sur les champs de bataille, l’autre dans le silence du Carmel, se rejoignent dans une quête de sainteté et une dévotion commune à la France. Une complicité mystique, immortalisée par l’art et l’histoire.

Jeanne et ThérèseJeanne et Thérèse

Malgré les siècles qui les séparent, Jeanne d’Arc et Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face partagent un même amour pour Dieu et un même destin marqué par le don de soi jusqu’au martyre.Thérèse reconnait en Jeanne un modèle de foi et de courage.

Entre elles deux, trois rapprochements s’imposent d’abord avec évidence :

  • Chronologiquement, bien que 466 ans les séparent, leurs canonisation (1920 pour Jeanne, 1925 pour Thérèse) et leurs proclamations comme patronnes secondaires de la France (1922 et 1944) les unissent.
  • Photographiquement : en 1961 un ensemble de 47 photos de Thérèse - dont cinq la montrent jouant Jeanne d’Arc - révèlent leur lien symbolique.
  • Théâtralement la pièce de la dramaturge Geneviève Baïlac intitulée Chronique intemporelle du mystère de Jeanne d’Arc et de Thérèse de Lisieux popularise entre 1981 et 1983 leur amitié spirituelle.

Leurs univers respectifs sont apparemment bien différents : le procès de Jeanne nous la montre illettrée mais d’une foi simple et profonde, obéissant à ses voix et à l’Eglise mais affrontée à la religion savante  de l’Université de Paris et de l’inquisition. Thérèse, imprégnée dès l’enfance de la figure de Jeanne, exprimera dans son Carmel son désir d’imiter son héroïsme et vivre la même  sainteté.

Jeanne et Thérèse

Dans ses textes, Thérèse s’identifie mystiquement à Jeanne : même conscience de leur fragilité, même bravoure, même désir de gloire pour Dieu, même acceptation de la trahison et du martyre, même prière pour la conversion de la France.

Cette identification mystique n’a rien à voir avec une imitation puérile  ou servile. Elle se joue à trois niveaux, dans un dialogue fécond et tendu : entre théâtre et liturgie, entre religion savante et religion populaire, entre « esprit d’administration » et intelligence spirituelle.

Les libres intuitions du père Yves Gérard / RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Libres intuitions
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