"Je suis doux et humble de cœur" (Mt 11, 28-30)
"Je suis doux et humble de cœur"
Méditation de l'évangile (Mt 11, 28-30) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Coeur de Jésus, coeur doux et humble" par la communauté de l'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :
« Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »
Source : AELF
Méditation Père Michel Quesnel
Le hasard du calendrier fait que l’Eglise nous propose ce passage de l’évangile de Matthieu, le jour où la France célèbre sa fête nationale : « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé. » L’atmosphère n’est pas la même. Jésus ne propose pas de marcher vers la victoire de façon héroïque ou guerrière, mais de venir à lui pour nous abriter sous son joug.
Le joug, dans la mentalité juive de l’époque, c’est un symbole de la Loi. La Tora est un code qui permet de s’ajuster à Dieu. Ses exigences sont cependant souvent perçues par les maîtres juifs contemporains de Jésus de façon trop formelle. Plusieurs fois, chez Matthieu, il dénonce la mentalité pharisienne qui demandait d’appliquer la Loi avec une bonne dose de scrupule et de raideur. Le poids du joug de la Loi était lourd à porter pour tous, surtout pour les petites gens. Le joug que propose Jésus, au contraire, est facile à porter.
N'oublions pas que, sous un joug, les cultivateurs qui l’utilisent placent deux animaux. Cela implique que, si nous portons le joug de Jésus, nous ne le portons pas seuls. Nous pouvons le porter avec un frère humain dont nous sommes solidaires. Nous pouvons aussi penser que celui qui le porte avec nous est Jésus lui-même, et qu’il est notre compagnon pour vivre au moins mal les exigences de l’Evangile.
En cette fête nationale de la France, il est important que nous soyons solidaires les uns des autres, pas seulement de façon guerrière. C’est une bonne occasion de faire savoir à nos concitoyens que Jésus, notre frère aîné, peut nous aider à vivre au moins mal une fraternité authentique. La fraternité. Ne fait-elle pas partie de la devise de la République ?
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