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« Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12)

« Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12)

Un article rédigé par Antoni Sébastien (Père) (59159) - RCF, le 23 août 2025 - Modifié le 23 août 2025
Prière du matin« Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12)

« Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12)

 

Méditation de l'Évangile par le père Sébastien Antoni

 

Chant Final : "Jésus, mon maître et Seigneur" par la Jeunesse Franciscaine de Bitche, Isabelle Chaumont

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,
    et il déclara :
« Les scribes et les pharisiens enseignent
dans la chaire de Moïse.
    Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire,
faites-le et observez-le.
Mais n’agissez pas d’après leurs actes,
car ils disent et ne font pas.
    Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter,
et ils en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
    Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens :
ils élargissent leurs phylactères
et rallongent leurs franges ;
    ils aiment les places d’honneur dans les dîners,
les sièges d’honneur dans les synagogues
    et les salutations sur les places publiques ;
ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
    Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi,
car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner,
et vous êtes tous frères.
    Ne donnez à personne sur terre le nom de père,
car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
    Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres,
car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
    Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

    Qui s’élèvera sera abaissé,
qui s’abaissera sera élevé. »

Source : AELF

Méditation  Père Sébastien Antoni 

Il est très courant, dans tous les milieux, d’entendre dire qu’on fait toujours ce qu’il faut dire, mais qu’on fait souvent le contraire.
Ce métier – celui d’« expert des vies des autres » – ne se démode jamais.

Il consiste à jouer les maîtres et les moralistes avec la vie d’autrui, sans jamais comprendre que tout vrai changement, même celui du « prochain » qui se trompe, naît toujours d’un changement en soi.

Ma conversion personnelle est la seule prédication que les autres accepteront.
Ma cohérence est le seul argument qui convaincra ceux qui me regardent.
Mon témoignage est le seul moyen de rendre visible ce en quoi je crois.

C’est pourquoi Jésus dit de ne pas appeler personne « maître » ou « père », car le seul véritable Maître et Père est celui qui est au ciel.
Nous sommes tous dans le même bateau.

Nous ne pouvons être pères ou guides que si nous sommes le reflet de Lui, pas de nous-mêmes.

Jésus ne veut pas enlever autorité ou crédibilité aux pères et aux maîtres, mais seulement nous rappeler que leur crédibilité vient du fait qu’eux aussi sont avant tout fils et disciples.

Se souvenir que nous avons besoin des autres, que nous ne sommes pas « arrivés », que nous ne suffisons pas à nous-mêmes,
cela nous aide à parler avec authenticité et à raisonner avec humanité.

Car nous perdons notre humanité lorsque nous oublions que nous venons tous de la même condition,
que nous avons les mêmes questions,
et que nous expérimentons la même faiblesse.

Ce souvenir nous humanise.

Ce que Jésus propose, c’est une guérison contre la maladie de l’hypocrisie,
qui nous fait vivre séparés entre notre vérité profonde et le masque que nous portons.

Chercher à plaire, à impressionner,
cela nous pousse souvent à jouer un rôle,
et non à être de vrais disciples.

On ne peut pas imiter la vérité, le bien, la justice ou l’honnêteté.

Celui qui joue un rôle dans ces domaines finit toujours par commettre une erreur qui fait s’effondrer tout son édifice.

C’est le scandale auquel nous assistons souvent, et c’est aussi un risque pour chacun de nous.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin
©RCF
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